Avec un chiffre d’affaires de 133 millions d’euros en 2022, en progression de 30 %, le finlandais iLOQ emploie 340 salariés dans le monde. Sa spécialité : des solutions de fermeture (cylindres, cadenas) auto-alimentées sans batterie. Interview de Jean-Noël Gaillot, directeur général de la filiale française d’Iloq (10 salariés) créée en 2018.
Comment fonctionne une solution de fermeture dans alimentation sur le secteur et sans batterie ?
Notre originalité, qui existe de 2008, c’est de proposer des cylindres ou des cadenas sans batterie non seulement dans le cylindre mais aussi dans la clé. Ce qui en fait une solution particulièrement écologique. En insérant la clé dans la serrure, nous créons un mouvement de type piézo-électrique – on parle de micro-volts – qui génère l’électricité suffisante. Cette micro-génération d’énergie réveille également l’électronique embarquée qui vérifie les droits d’accès. C’est sur ce principe que nous avons basé notre solution S5 qui est en tête de nos ventes avec 2,5 millions de cylindres et de cadenas dans le monde. Et c’est efficace puisque ce système peut gérer un organigramme électronique allant jusqu’à un million de portes ! Si bien que, aujourd’hui, nous remplaçons des quantités de d’organigrammes mécaniques par des organigrammes électroniques.
Quels sont vos marchés d’application ?
Les municipalités, hôtels, les hôpitaux, les espaces de coworking, les école… pour les produits basiques. Avec notre solution S50, qui est toujours sans batterie, nous utilisons un smartphone au lieu d’une clé. Nous utilisons alors la puce NFC du smartphone qui génère un peu d’énergie. Pour ces deux produits, nous avons déposé 124 brevets !Mais le plus gros du marché porte sur les infrastructures critiques avec des milliers, voire des dizaines de milliers de points d’accès. Comme les réseaux de télécommunication, d’énergie ou d’eau. Ils ont besoin de droits d’accès que l’on donne ou révoque en temps réel à distance grâce à une solution SaaS (Software as a Service.
Quels sont les avantages de ces solutions ?
Comme il n’y a pas de batterie, l’investissement (Opex) est très réduit car il n’y a besoin ni de câblage ni de maintenance pour remplacer les batteries. Notre solution est donc intelligente et GreenTech. Son retour sur investissement s’effectue entre 2 et 5 ans. Les clients, notamment ceux des infrastructures, préfèrent investir dans les solutions durables dans le temps sur des . D’autant que nous utilisons un cryptage AES 256 pour la cybersécurité. Pour nous, c’est un enjeu majeur.
Quelles tendances percevez-vous pour 2023 ?
Un très net ralentissement dans le secteur de la construction mais pas dans les infrastructures critiques qui poursuivent leur forte dynamique. Une chose est sûre : le coût de l’énergie sera un frein au développement de solutions plus basiques que les nôtres.
Quelles nouveautés allez-vous lancer ?
Autour de S5, nous lançons de nouveaux lecteurs autonomes avec un réseau virtuel D2D (Device to Device) sans câblage. Comme les clés et les lecteurs communiquent en permanence entre eux à l’insertion, si l’une d’elle est perdue, la direction de la sécurité donne l’ordre par le Cloud de la bloquer à tous les lecteurs et à toutes les clés par effet de propagation. Cela devient viral !
Le salon APS, c’est aussi 150 exposants, offreurs de solutions contre les actes de malveillance qui seront présents.
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Propos recueillis par Erick Haehnsen
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