Au travers du programme de recherche NimPEx, le gouvernement vise à développer les suites logicielles nécessaires au fonctionnement d’un superordinateur de type Exascale français. Une machine de calcul à très haute performance capable de traiter des milliards de données en une seconde. De quoi booster les calculs nécessaires à la recherche sur les risques sismiques, climatiques et environnementaux ainsi que sur les épidémies.
Étude du climat, évaluation des risques sismiques, circulation des épidémies… Ces recherches environnementales réclament des calculs particulièrement complexes. Pour y parvenir, le gouvernement vient d’investir plus de 40 millions d’euros dans le programme de recherche Numérique pour l’Exascale (NumPEx). Il s’agit de développer des solutions logicielles nécessaires à l’accueil d’un supercalculateur de classe Exascale.
Lancement d’un programme de recherche
Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ainsi que Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications viennent de lancer le programme de recherche NumPEx à Bruyères-le-Châtel dans l’Essonne.
Un milliard de milliards (10 puissance 18) de calculs par seconde
Il faut savoir que le calcul haute performance (HPC) a pour but de résoudre des problèmes si complexes qu’ils demeurent inaccessibles aux technologies de calcul habituelles. En s’appuyant sur de nombreux processeurs, il analyse des quantités massives de données, à très grande vitesse. Ainsi la nouvelle génération de superordinateurs, dite Exascale, est capable de réaliser plus d’un milliard de milliards (10 puissance 18) de calculs par seconde.
Accélérer la production de vaccins
Et les champs d’application pour ces superordinateurs sont très vastes. Dans la médecine, ils contribueront à développer plus rapidement des médicaments et des vaccins. Mais aussi de mieux comprendre la propagation des épidémies.
Réduire la pollution et évaluer les séismes
Du côté de l’étude du climat et de la protection de l’environnement, ils aideront à simuler l’évolution du climat, des océans et des glaciers. Mais également à optimiser les champs d’éoliennes ou encore à réduire l’impact climatique et environnemental des combustions. De même, en termes de sûreté environnementale, les supercalculateurs peuvent réaliser une évaluation des risques sismiques. Ils participent également à la prévention et la lutte contre les incendies et les explosions.
Des solutions logicielles dédiées aux Exascales
Pour se servir de ces machines, il s’agit de développer des briques logicielles capables de supporter les capacités de calcul nécessaires à de telles simulations et modélisations. Pour y parvenir, le gouvernement a décidé d’investir 40,8 millions d’euros sur six ans dans le cadre de France 2030 sur le programme de recherche (PEPR exploratoire) NumPEx. Un investissement qui permettra de concevoir les solutions logicielles pour équiper les futures machines Exascale européennes.
Une candidature à l’acquisition
En coordination avec la recherche européenne, ce programme contribue également à la candidature française d’acquisition d’un supercalculateur de classe Exascale auprès d’EuroHPC, qui interviendrait en cofinancement. L’initiative est co-pilotée par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria).
Ségolène Kahn
Commentez