Interview du président du Groupement professionnel des métiers de la sécurité électronique (GPMSE) qui promeut les activités et entreprises de sécurité électronique et numérique. Fort d’un chiffre d’affaires cumulé d’un milliard d’euros, le GPMSE compte 250 entreprises de télésurveillance et 16 200 salariés. Il vient d’entrer au capital du Campus Cyber.
Quels sont les grands thèmes qui animent le GPMSE ?
Notre origine remonte à 1979 avec le Synial, un syndicat qui représentait les acteurs et les activités de sécurité électronique. En 1998, cette structure donne naissance au Groupement professionnel des métiers de la sécurité électronique (GPMSE). En 2011, le GPMSE se structure en fédération avec des organisations spécialisées par activité : GPMSE Installation et GPMSE Télésurveillance. En 2015, se crée la structure GPMSE Formation. Quatre ans plus tard, le GPMSE Technologies numériques s’intègre à cet ensemble. Dans une volonté de gagner en lisibilité, la fédération GPMSE regroupe dans son ensemble toutes les activités de sécurité électronique telles que l’installation, la télésurveillance, les nouvelles technologies et notamment l’accompagnement de start-ups…
Sur quelles thématiques interviennent ces start-ups ?
Identité numérique, systèmes de lutte contre les drones, systèmes de cryptage, systèmes prédictifs d’intelligence artificielle pour vidéo, intelligence augmentée, outils pour agents de sécurité augmentée, hypervision, cybersécurité…
De quelle nature est votre récent rapprochement avec le Campus Cyber ?
Nous sommes entrés à son capital afin d’affirmer notre volonté de rayonner dans l’écosystème de la cybersécurité en France. La mission du Campus Cyber étant de promouvoir l’excellence française en cybersécurité, en fédérant son écosystème dans un lieu commun afin de faciliter la coopération des acteurs et ainsi développer les communs de la sécurité et de la confiance numérique. En tant qu’acteur majeur de la sécurité électronique et dans un contexte en pleine mutation sur l’accélération des technologies innovantes et des risques cyber dans nos métiers, le GPMSE a souhaité s’engager aux côtés du Campus Cyber dont il partage les ambitions. À savoir attirer les futurs talents, favoriser l’innovation et faire rayonner l’excellence française dans un lieu centralisé. Le GPMSE, souhaite ainsi apporter sa vision et contribuer à bâtir une société numérique de confiance grâce à la coopération et au partage des expertises avec tous les acteurs du campus.
Quels sont vos projets ?
Continuer à dynamiser l’intégration des nouvelles technologies et des start-ups dans des applications concrètes en sécurité, contribuer à faire évoluer la réglementation en fonction des technologies actuelles, intégrer une véritable filière de sécurité en liaison avec les nouvelles technologies de l’IA et du cyber. Nous avons aussi le projet de travailler avec des universités pour former des ingénieurs d’affaires ainsi que des techniciens avec des programmes de formation sur l’IA et le cyber à destination des patrons de tous les acteurs de la sécurité privée.
Qu’en est-il du projet de carte professionnelle pour les installateurs de systèmes de sécurité comme il en existe pour les agents de sécurité ?
Nous communiquons régulièrement avec tous les acteurs tels que l’Anitec, l’AN2V, le GES, à ce sujet au travers de la Fédération française de la sécurité privée qui regroupe tous les acteurs du secteur. Dans ce cadre, nous avons des sujets communs : sensibiliser l’État à voir comment réguler l’installation pour avoir des cautions de moralité sur les techniciens. Dans le sillage des certifications volontaires, nous animons avec le CNPP des réflexions permanentes sur les normes métiers et notamment celles liées à la cybersécurité qui touchent à toute la chaine de mise en œuvre des systèmes de sécurité électronique. Celles-ci sont particulièrement décrites dans le référentiel cybersécurité D32. Toutes ces démarches/actions ont aboutis à un document unique et commun à tous les acteurs. Ce document est actuellement diffusé à toutes les parties prenantes de l’état. Il permet de disposer d’un état précis de l’activité installation des systèmes de sécurité électronique. L’objectif étant, compte tenu des enjeux, de pouvoir mettre en place des cautions de moralité qui amèneront de la crédibilité sur les intervenants techniques qui agissent de manière régulière sur les installations des systèmes de sécurité électronique.
Propos recueillis par Erick Haehnsen
Retrouvez le GPMSE sur Expoprotection.
Le salon international de la prévention et de la maitrise des risques se déroulera du 15 au 17 novembre 2022.
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