Alors que le télétravail concerne désormais 45 % des agents de Bercy, le ministère de l’Économie vient de signer un accord pour encadrer ce nouveau mode d’organisation.
Durant cet été », un accord majoritaire sur le télétravail a été signé par Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique. Il s’agit du premier accord collectif ministériel signé au ministère depuis la réforme du dialogue social du 17 février 2021. Ce texte a été signé dans le cadre de l’accord collectif inter fonctions publiques sur le télétravail du 13 juillet 2021.
Assurer le bon fonctionnement
« Au travers de ce texte, nous avons cherché à répondre aux aspirations des agents tout en assurant le bon fonctionnement des collectifs de travail, et la qualité des services rendus aux usagers. L’équité est au cœur du projet : équité entre télétravailleurs et non télétravailleurs mais aussi égalité entre les femmes et les hommes. Cet accord fixe un cadre commun qui sera régulièrement évalué en lien avec les organisations syndicales », souligne Marie-Anne Barbat-Layani, secrétaire générale des ministères économiques et financiers.
Un cadre pour le télétravail
Concrètement, l’accord prévoit des actions en matière de formation et d’équipement. Il s’agit d’accompagner les agents de Bercy pour la prévention des risques spécifiques et le droit à la déconnexion, et de développer des outils de diagnostic de l’impact du télétravail sur l’organisation du travail.
50 000 agents concernés
Il faut dire que le télétravail s’est largement démocratisé : il concerne désormais plus de 50 000 agents sur les 115 000 exerçant des fonctions télétravaillables », soit une augmentation de 4 % en 2019, à 45 % aujourd’hui. D’où l’importance de surveiller l’impact de ce nouveau mode de travail sur les agents, en respectant l’équilibre vie privée et professionnelle, avec un droit à la déconnexion.
Des équipements adaptés
Dans le détail, l’accord s’articule autour de plusieurs axes. Il s’agit par exemple d’équiper les télétravailleurs avec des outils adaptés et de réduire le nombre d’applications incompatibles avec le travail à distance, ou encore de former les télétravailleurs.
Un fonds d’accompagnement au télétravail
Outre ces mesures, le texte prévoit la création d’un fonds d’accompagnement au télétravail (FDAT). De quoi financer le déploiement d’une « boîte à outils » conçue par l’Agence nationale de l’amélioration des conditions de travail (ANACT). Cet investissement permettra également de développer une méthodologie participative pour repenser l’organisation des collectifs de travail ainsi que des études et des évaluations sur l’impact du télétravail.
Un suivi sur le terrain
Enfin, l’accord fera l’objet d’un suivi sur le terrain pour évaluer l’impact de cette nouvelle organisation du travail sur le quotidien des agents, leur équilibre entre vie personnelle et professionnelle avec la mise en œuvre effective du droit à la déconnexion. Il s’agira également d’observer la répartition de la charge de travail au sein des équipes, l’accueil et l’intégration des nouveaux arrivants ou encore le respect de l’égalité femmes-hommes.
Ségolène Kahn
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