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Sûreté et sécurité

Projet d'attentat pendant la présidentielle : des explosifs et des armes découvertes à Marseille dans l'appartement des deux suspects

Deux hommes soupçonnés de monter un attentat durant la campagne présidentielle viennent d'être arrêtés à Marseille par les services anti-terroristes. Et ce, à 6 jours du premier tour des élections.

Alors que le premier tour de vote s’approche à grands pas, ce mardi matin, deux hommes de 23 et 29 ans ont été interpellés dans le centre ville de Marseille par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Ces deux hommes, radicalisés, étaient en train de préparer un attentat « imminent » visant un candidat dont le nom n’a pas été révélé. « Les deux hommes radicalisés, nés respectivement en 1987 et 1993, de nationalité française, avaient l’intention de commettre à très court terme, c’est-à dire dans les tout prochains jours, un attentat sur le sol français », a précisé Matthias Fekl, le ministre de l’Intérieur lors d’un point presse ce mardi matin.
Cette interpellation a été effectuée dans le cadre d’une enquête en flagrance ouverte à Paris pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et infraction à la législation sur les armes en relation avec une entreprise terroriste, selon l’AFP. Il faut savoir que le 12 avril, la DGSI avait capturé une photo appartenant à l’un des deux suspects montrant un fusil mitrailleur, un drapeau de l’Etat islamique, un lot de munitions formant les mots « La loi du talion » et la Une du journal Le Monde du 16 mars montrant le candidat François Fillon.

François Fillon menacé ?
Tout laisse à penser que le candidat François Fillon ait été visé par cette attaque. Sachant que vendredi 14 avril, lors du meeting de ce dernier à Montpellier, les officiers de sécurité avaient été avertis de « risques avérés » sur le candidat Les Répulicains (LR) à l’élection présidentielle, selon des sources LR à l’AFP. En réaction, le ministère de l’Intérieur « avait renforcé la sécurité à Montpellier » où le candidat tenait meeting vendredi, a-t-on précisé de cette même source, évoquant la présence désormais de « tireurs d’élite » et de membres du Raid lors de ses réunions publiques.

Des armes et des explosifs dans l’appartement
Selon les informations du JDD, l’un des suspects, Mahiédine M., est né à Croix, dans le Nord. Le second, Clément B., est né à Ermont dans le Val d’Oise. C’est lors d’un séjour à Sequedin (Nord) que ces deux individus se seraient radicalisés. Durant la perquisition dans leur logement, loué il y a quelques jours dans le 3ème arrondissement de Marseille, les enquêteurs ont découvert des explosifs type TATP (Tripéroxyde de triacétone, peroxyde d’acétone) et des armes à feu. Des voisins sont actuellement évacués car les policiers sont toujours à la recherche d’éventuels explosifs. « Des opérations de sécurisation et de déminage sont en cours », a confirmé Matthias Fekl. Par ailleurs, François Hollande a salué une « prise remarquable ».

Ségolène Kahn

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