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A l’occasion d’un match de football à Lyon, Rostaing, fabriquant français de gants de protection, vient de tester auprès des agents de sécurité la deuxième version de Scanforce, ses gants détecteurs de métaux. Dotés d'une capacité de détection accrue, ils résistent également mieux à l’humidité.
Détecter les métaux est un enjeu critique pour les agents de sécurité, les forces de l’ordre et les forces pénitentiaires. Or l’opération est plus délicate qu’il n’y paraît. En effet, parmi les contraintes rencontrées, l’agent a du mal, au cours de la fouille, à la fois à manipuler l’habituelle raquette de détection des métaux et à menotter le porteur de l’arme détectée. Pour sécuriser les agents, Rostaing, le spécialiste français des équipements de protection individuelle (EPI) dédiés aux mains, fabrique depuis 2018 les gants Scanforce, équipés d’un détecteur miniature de métaux. De cette manière, il est possible de palper les individus tout en s’assurant qu’ils ne transportent aucun objet dangereux. A présent, une nouvelle gamme vient d’être testée à la mi-mars à l’occasion d’un match de football au Groupama Stadium, le stade de l’Olympique Lyonnais. Point fort, ce nouvel EPI améliore la résolution de la reconnaissance car il détecte un objet métallique jusqu’à 6 cm autour du gant, contre 4 à 5 cm auparavant. Autre nouveauté : le gant est désormais « tropicalisé ». En d’autres termes, il résiste aux climats tropicaux, notamment à l’humidité. Ainsi ces gants facilitent-ils les opérations de fouille et de filtrage, quel que soit le lieu.
Les gants se déclinent aussi en bracelets pour être ajoutés à des gants fins ou anti-coupures. © Rostaing
Facilité d’utilisation
Le fonctionnement du Scanforce est très simple : « Lorsque le porteur du gant contrôle une personne, celui-ci se met à vibrer s’il rencontre un objet métallique », explique Marine Elek, directrice marketing chez Rostaing, basée à Villieu-Loyes-Mollon (01). Cette information est transmise dans la plus grande discrétion, puisque seul le porteur la perçoit. De plus, le dispositif est léger et invisible à l’œil nu afin d’agir en toute discrétion. D’autre part, la légèreté des gants et l’absence d’une raquette métallique offrent au porteur une meilleure liberté de mouvement. Par exemple, si la situation l’exige, le porteur est en situation de réagir rapidement. De la même manière, le porteur obtient un gain de temps notable en palpant et en vérifiant la présence de métaux simultanément. D’après le fabricant, une équipe de sécurité peut désormais fouiller jusqu’à 30 000 personnes en 2 heures. D’autant plus que le détecteur repère les armes de poing, les armes blanches mais aussi les petits objets métalliques de la taille d’un trombone. Par ailleurs, les gants Scanforce se couplent à des EPI supplémentaires. Par exemple, ils se déclinent sous la forme d’un bracelet, s’ajoutant ainsi à des gants fins jetables ou anti-coupures.
Les gants se déclinent aussi en bracelets pour être ajoutés à des gants fins ou anti-coupures. © Rostaing
En vue, la Coupe du monde de Rugby en 2023 et les JOP Paris 2024
Afin de mieux cibler les besoins des utilisateurs, Rostaing ne cesse d’effectuer des essais clients. Après les forces pénitentiaires et les forces de l’ordre, la phase de test se concentre désormais sur les agents de sécurité privée. D’ailleurs, l’entreprise aindinoise espère que ces acteurs adopteront son nouvel EPI pour les grands événements sportifs à venir. D’abord avec la Coupe du monde de Rugby en 2023, puis les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 (JOP Paris 2024).
Yenge Odjinkem
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