Face au conflit en Ukraine, la Fédération des intervenants en risque psychosociaux (FIRPS) alerte sur le moral des salariés français, déjà fragilisés par la pandémie.
Alors que deux ans de pandémie ont fortement impacté le moral des salariés français, le conflit en Ukraine pourrait bien aggraver la situation. Des conséquences psychologiques qui inquiètent en particulier la Fédération des intervenants en risque psychosociaux (FIRPS). Dans un communiqué publié récemment, la fédération appelle les entreprises à redoubler de vigilance au sujet de la guerre en Ukraine et à ses répercussions mentales sur des employés déjà fragilisés par deux ans de Covid.
Des expatriés qui reviennent traumatisés
Même si la guerre ne se déroule pas en France, elle atteint tout de même les portes de l’Europe. De fait, la FIRPS rappelle que beaucoup d’entreprises françaises se trouvent impactées par le conflit Ukrainien, soit par leur liens commerciaux avec les territoires concernés, soit par leur proximité géographique. En conséquence, certaines entreprises doivent rapatrier leurs salariés, ainsi que leurs familles. Autant de collaborateurs certainement traumatisés par ce qu’ils ont traversé et qui ont donc besoin de soutien psychologique.
Une accumulation de stress
Outre les salariés français implantés en Ukraine, la fédération rappelle que les employés en France sont également susceptibles de souffrir du conflit. Exposés à l’incertitude et au sentiment d’impuissance, de plus en plus de Français risquent d’arriver à leurs limites. Et c’est sans compter les attentats terroristes de 2015 et 2016 et plus récemment de la pandémie qui ont déjà réactivé des situations d’angoisse.
Une demande croissante de soutien psychologique
Pour en témoigner, la FIRPS affirme que depuis le 24 février, début de l’invasion de l’Ukraine, les lignes d’assistance psychologique des entreprises font l’objet de plus de sollicitations. De même, les entreprises sont plus nombreuses à réclamer à la fédération la mise en place d’un service d’assistance d’urgence. Pour que ce dispositif fonctionne efficacement, l’organisme recommande d’intégrer cette démarche au sein d’une réelle politique de santé et qualité de vie au travail. Avec au préalable un accompagnement réalisé par la fédération pour mettre en place des outils de soutien psychologique, de support émotionnel et pratique ou encore de support managérial.
Ségolène Kahn
Commentez