Etincels² : un projet de recherche pour EPI anti-stress thermique

Lors d’une intervention à haut risque, les pompiers et autres professionnels de la sécurité (armées, forces spéciales) peuvent se retrouver en situation de stress thermique. Laquelle peut se traduire par des pertes de connaissance et d’altération du jugement pouvant leur être fatale. Ce phénomène résulte de l’association entre la chaleur dégagée par le feu et l’effort en ambiance extrême et confinée. Cet environnement hostile entraîne une augmentation de la température centrale et accentue les mécanismes de régulation physiologique tels que la transpiration, la ventilation et la fréquence cardiaque.

Un budget de 3,16 millions d’euro

Pour limiter ce risque en situation d’intervention, un projet de recherche baptisé Etincels² (Élaboration de vêtements et sous-vêtements de proTection INnovants, Confortables et Limitant le Stress thermique) a été lancé en avril dernier. Doté d’un budget de 3,16 millions d’euros, dont 1,4 million financé dans le cadre de ce 23ème appel à projets du Fonds unique interministériel (FUI), Etincels² est co-labellisé par les pôles de compétitivité Techtera, spécialisé dans les textiles et matériaux souples et Safe Cluster, focalisé sur la sécurité globale. « Il s’agira donc de coupler des solutions textiles et des capteurs afin d’informer et de répondre aux situations de stress thermique », résume Sébastien Chatard, responsable R&D chez Europrotect France basé à Lyon (Rhône), chef de file du projet.

Neuf partenaires de recherche
Cette PME conçoit, fabrique et commercialise des textiles techniques pour la fabrication des EPI. Les innovations envisagées s’appuieront sur la mutualisation des savoir-faire des neuf partenaires réunis dans ce projet. Lequel associe 5 autres PME/ETI. A savoir, Alpex Protection-Proline, Lucie Labs, Racer, Textile de la Dunière et VTN ainsi qu’un centre technique, l’Institut français du textile et de l’habillement (IFTH) et deux centres de recherche. En l’occurrence, le Laboratoire Inter-universitaire de biologie de la motricité (LIBM), basé dans la Loire, et le Centre d’études et de recherches économiques sur l’énergie (Ceren) implanté dans les Bouches-du-Rhône.

Eliane Kan