La startup Artifeel s’apprête à lancer la commercialisation de sa solution de sécurité connectée et autonome. Son boîtier détecte et analyse en permanence les événements afin de réduire les fausses alertes.
Les agents de télésurveillance sont saturés d’appels dont bon nombre ne correspondent pas forcément à une intrusion. Face à ce constat, le français Artifeel propose Check’In, un boîtier de sécurité tout-en-un basé sur de l’intelligence artificielle (IA). Ce dispositif a été conçu et développé par l’entreprise qui fait partie des lauréates du concours Flowers organisé par le groupe Bouygues Telecom. Convaincu par son approche disruptive en matière de sécurité et de télésurveillance, l’opérateur telecom fait d’ailleurs partie de ses actionnaires. « Notre solution offre un double avantage : sa simplicité d’installation et sa capacité à réduire le nombre de fausses alertes », résume Alain Staron, cofondateur de l’entreprise avec Mikael Balpe, un ingénieur télécom et spécialiste de l’Internet des objets (IoT).
Dispositif connecté et autonome
De la taille d’un smartphone, leur boîtier connecté se passe de câblage puisqu’il se colle simplement sur la porte d’entrée d’un logement, bureau, garage, cave ou site isolé. Autonome grâce à ses piles, ce dispositif intègre trois cartes SIM afin de transmettre les alertes au centre de télésurveillance auquel il est connecté, via le réseau cellulaire 4G. Point fort, ce boîtier renferme des algorithmes d’IA qui visent à réduire le nombre de fausses alertes traitées par les opérateurs de télésurveillance.
Le système détecte et identifie les événements
En effet, Check’In écoute et enregistre en permanence les vibrations, l’ouverture, la fermeture de la porte, l’entrée d’une clé dans la serrure, etc. L’enjeu étant de détecter, d’analyser et identifier les tentatives d’intrusion. En effet, Check’In sait reconnaître les occupants par leur façon d’ouvrir la porte. Du coup, nul besoin pour eux de saisir un code ou de badger. En cas de doute sur l’identité d’une personne, l’IA lui demandera de s’identifier à voix haute. Si la réponse ne lui convient pas, elle enverra une alarme au centre de télésurveillance.
Commercialisation sous peu
Par ailleurs, si une personne n’a pas verrouillé la porte d’entrée après son départ, le propriétaire ou le responsable de l’installation en sera averti. « Idem lors du passage de l’agent de nettoyage », ajoute le dirigeant qui s’apprête à lancer la commercialisation du produit. Cette étape intervient après une campagne de test menée dans 85 appartements et maisons pendant sept mois. Le prix d’achat de ce boîtier présenté au CES de Las Vegas intégrera deux ans d’abonnement à un service de télésurveillance.
Eliane Kan
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