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Le français Synens se démarque avec un appareil rapide qui détecte en une quinzaine de seconde neuf substances illicites. Cette solution peut être utilisée par les employeurs pour faire des tests aléatoires. Et ce, à condition de respecter certaines règles.
« Dans un contexte sanitaire encore alarmant, la crise actuelle entraîne une augmentation des états dépressifs et anxieux, des addictions et le développement des troubles psychiques », soulevait Olivier Véran, ministre de la Santé, lors des premières Assises de la santé mentale et de la psychiatrie. Or l’addiction aux drogues et médicaments peut avoir des conséquences dramatiques surtout quand elle concerne des pilotes d’avion, conducteurs de train ou de métro, ou encore de travailleurs manipulant des produits dangereux… autant de professionnels qui peuvent être d’ailleurs soumis à des tests de dépistage par leurs employeurs.
Les résultats du test s’impriment sur papier. © TCA
Les conditions d’utilisation des tests salivaires
Et ce, à condition toutefois que le règlement intérieur ou une note de service le prévoit. C’est à ces conditions que les tests sont autorisés. Ils peuvent même s’effectuer de manière aléatoire sachant que la présence du médecin du travail n’est pas nécessaire. En effet le test salivaire n’a pas pour objet d’apprécier l’aptitude médicale du salarié à exercer son emploi, comme l’indique dans un avis rendu le 5 décembre 2016 le Conseil d’État. Ce dernier estime par ailleurs que le test salivaire ne revêt pas le caractère d’un examen de biologie médicale. « Il ne nécessite donc pas d’être réalisé par un biologiste médical ou sous sa responsabilité », comme le rappelle Yasmine Gheffale, spécialiste du marketing digital chez Synens.
Dépistage en une quinzaine de secondes
Cette start-up créée à Mulhouse en 2019 conçoit, fabrique (via un partenaire local) et commercialise une solution de dépistage des drogues et médicaments. Présenté dans une mallette faisant moins d’un kilo, elle contient des kits de dépistage salivaire associé à un lecteur portable qui ne pèse que 400 grammes. Très facile d’utilisation, cette solution ne réclame qu’une quinzaine de secondes pour identifier le nom de neuf substances récemment consommées. Par exemple, du THC, de la cocaïne ou des amphétamines. Et ce, avec une précision de 98 %. Point fort, les résultats sont imprimés directement sur papier. « Notre analyseur portable intéresse aussi bien les entreprises que les services de santé, forces de l’ordre ou encore les SDIS (Services départementaux d’incendie et de secours, NDLR) », indiquait fin octobre la responsable de Synens qui présentait sur le salon Milipol à Paris-Nord Villepinte déjà commercialisée à l’étranger.
Eliane Kan
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