Une vingtaine d’employeurs parmi lesquels BNP Paribas, Orange et L’Oréal, ont signé une charte dans laquelle ils s’engagent à moins de disparités de traitements vis-à-vis des salariés parents.
Conciliation vie privée-vie professionnelle, égalité des salaires, non discrimination… une vingtaine de grosses entreprises ont signé une nouvelle « charte de la parentalité en entreprise » ce mercredi 6 octobre. Bouygues Construction, CapGemini, KPMG, FranceTV, Casino, Orange, L’Oréal, CDiscount, BNP Paribas, Société générale… à travers cette charte, tous s’engagent à prendre en considération les enjeux et les responsabilités familiales de leurs employés, qu’ils soient parents ou aidants familiaux.
Une démarche initiée en 2008
Il faut dire que les salariés-parents sont soumis à des contraintes qui rendent leur travail plus difficile que celui de leurs collègues. C’est pourquoi en 2008, une première charte avait déjà été créée pour inciter les employeurs à mettre en place un environnement mieux adapté aux salariés en famille. Cette charte avait été signée par 700 employeurs.
Une charte plus inclusive
Cette année, cette charte a bénéficié d’améliorations. Signée lors de la Conférence des familles et à l’occasion de la Journée des aidants, sous l’égide du secrétaire d’État à l’Enfance, Adrien Taquet, elle a pour vocation à être plus « inclusive ». Ainsi tient-elle d’avantage compte des différentes configurations familiales comme les familles monoparentales, homoparentales, les aidants familiaux ou encore les grands-parents actifs. La convention concerne également tous les employeurs, publics et privés, quelle que soit leur taille ou leurs catégories de salariés.
Une meilleure égalité de traitement
« La parentalité en entreprise participe de la responsabilité sociétale des employeurs et répond à des enjeux d’intérêt général », indique la charte. Pour cela, la charte veut engager les entreprises à assurer une égalité de traitement à leurs salariés. Elle cite ainsi la parité femmes-hommes, la natalité, l’éducation des enfants et la solidarité intergénérationnelle.
Non-discrimination des parents
De même, les signataires devront « créer un environnement favorable aux salariés-parents en prenant en compte toutes les formes de parentalité » et à « garantir le principe de non–discrimination dans l’évolution professionnelle des salariés-parents ».
Une équité de traitement
Concrètement, cela pourrait se traduire par des mesures pour « faciliter la conciliation entre la vie professionnelle et la vie familiale des salariés » ou encore pour « promouvoir des modes de fonctionnement qui assurent aux salariés-parents une équité de traitement dans l’entreprise ».
Des discriminations bien réelles
Pour rappel, les écarts de traitement entre les salariés continuent de poser problème en France. À cet égard, les différences de salaires entre femmes et hommes s’élèvent à 19% et atteignent même 32 % pour les mères de deux enfants, selon le ministère chargé de l’Égalité hommes-femmes. De même, 20 % des aidants familiaux actifs subissent toujours des pénalisations dans leur vie professionnelle et plus de six salariés sur dix considèrent que leur employeur ne les aide pas assez à équilibrer vie privée et vie professionnelle.
Ségolène Kahn
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