L’INRS dévoile ses deux lauréats du prix de thèse de médecine du travail

Cette année, l’institut a récompensé deux docteurs pour leur thèse sur les perturbateurs endocriniens et la sensibilisation à la prévention des risques professionnels.

Chaque année durant le Congrès national de médecine du travail, l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) délivre un prix récompensant des auteurs de thèses de médecine du travail apportant un éclairage innovant dans le domaine de la pathologie professionnelle ou de la prévention. Cette année, ce sont les docteurs Adèle Paul et François Sahut qui ont décroché ce prix prestigieux. 

Un prix reporté à cette année

C’est avec une année de retard que les lauréats ont été dévoilés. « La remise de ce prix habituellement organisée dans le cadre du Congrès national de médecine et santé au travail, n’avait pas pu avoir lieu en 2020 en raison de la crise sanitaire », précise l’INRS qui prévoit pour juin 2022 la remise du prochain prix. 

L’impact des produits phytopharmaceutiques

Parmi les deux auteurs récompensés, la docteure lyonnaise Adèle Paul a obtenu le premier prix pour sa thèse : « CIPATOX-PE : Effets perturbateurs endocriniens des substances actives phytopharmaceutiques de la base CIPA1 – identification et organes cibles ». Pour la scientifique, il s’agissait de révéler les effets perturbateurs endocriniens (PE) et toxiques issus de produits phytopharmaceutiques commercialisés depuis 1960. 

Prouver les effets des perturbateurs endocriniens

Pour y parvenir, elle a rassemblé un grand nombre d’informations « issues de bases de données officielles internationales » de sorte à établir un « indicateur reflétant le niveau de preuve de ces effets », indique l’INRS. Et ce, afin de dénoncer les conséquences des perturbateurs endocriniens sur la thyroïde, les glandes surrénales ou encore les fonctions reproductrices. 

Sensibiliser les étudiants à la médecine du travail

Quant au deuxième prix, celui-ci a été attribué au docteur dijonnais François Sahut pour sa thèse « Attractivité et connaissance de la médecine en santé au travail dans le corps médical : Conception d’un outil de communication, analyse d’impact et perspectives d’avenir ». Pour ce dernier, la médecine du travail souffre d’un manque d’attractivité. Il a donc axé ses recherches vers des dispositifs pour sensibiliser les étudiants en médecine à cet enjeu. Par exemple, au moyen d’une vidéo d’information sur la prévention des risques professionnels. De quoi les motiver à choisir cette spécialité. 

Ségolène Kahn