Selon une étude de Securex, le télétravail après un an de crise sanitaire a bouleversé le rapport au travail des cadres en entreprise. Avec un impact positif sur la qualité du travail, et négatif concernant la motivation et les relations professionnelles.
Depuis la crise de Covid-19, les entreprises ont dû placer de nombreux salariés en télétravail. Un an après le début de la pandémie, 54% des cadres estiment que le télétravail favorise le bien-être personnel. Tandis qu’une même proportion y voit un impact négatif sur les relations professionnelles. Tels sont les chiffres révélés par Securex, spécialiste de la gestion des ressources humaines, de la gestion de paie et de la prévention. Ce dernier vient de dévoiler une étude en partenariat avec l’IFOP sur l’évolution du télétravail chez les cadres, ses impacts et perspectives. Pour cela, les enquêteurs ont interrogé un échantillon d’un peu plus de 1000 cadres français en activité.
Un mode de travail démocratisé
Premier constat, si le recours au télétravail s’est démocratisé depuis le début de la crise, sa fréquence a baissé : en avril 2021, 76% des cadres travaillent à distance au moins une fois par semaine contre 79% en 2020. « Mais, seuls 29% des cadres déclarent être en télétravail à plein temps soit 5 jours par semaine alors qu’ils étaient plus de la moitié (53%) à faire ce constat en avril 2020» précise Securex.
Plus d’efficacité, moins de motivation
En ce qui concerne l’impact du télétravail, il semble avoir été vécu comme positif sur le bien-être personnel pour 54% des cadres interrogés. Autre critère d’amélioration, l’efficacité du travail pour 52% des sondés, ainsi que l’état d’esprit pour 42%. Du côté des avis négatifs, 38% déplorent une baisse de la motivation, ainsi qu’une détérioration des relations professionnelles pour 54%.
Une plus grande confiance dans le dirigeant
Autre observation, après avoir traversé la crise, les collaborateurs semblent avoir plus confiance dans leur dirigeant. « Les mesures d’organisation prises par l’employeur font l’objet d’un quasi consensus » estiment les enquêteurs. Ainsi, 84% des cadres trouvent que les mesures prises par leur dirigeant sont « en accord avec les impératifs de la situation d’urgence sanitaire » et 80% qu’elles sont « justes pour les salariés ».
Une majorité en faveur de la poursuite du télétravail
Qu’en est-il de la suite des événements ? Le télétravail va-t-il s’instaurer définitivement ? Oui, pour 88% qui souhaitent poursuivre le travail à distance, même après la crise. « Parmi les catégories de cadres aspirant à réduire leur fréquence de télétravail figure une majorité de célibataires (53%), des personnes occupant une fonction de marketing ou communication (57%), des non encadrants (50%) et des personnes actuellement en télétravail 5 jours par semaine ou plus (53%) » précise l’étude.
Une approbation des managers
Du côté des managers, ils semblent « plutôt conciliants » à la poursuite du télétravail. Ainsi, 71% se disent prêts à approuver des demandes pour travailler plus souvent à distance. Même si en parallèle, une proportion encore plus grande de managers (86%) accepteraient des demandes pour faire moins de télétravail.
Ségolène Kahn
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