Santé, bien-être au travail, redéfinition des rôles, empathie… Et s’il devenait possible de replacer l’homme au coeur des organisations ? Et si les organisations se mettaient elles-mêmes au service de l’humanité ? Pour Dominique Steiler, enseignant-chercheur à Grenoble École de management (GEM), ce concept est un cercle vertueux qu’il nomme volontiers “paix économique”. A rebours de la guerre économique, ce dernier vient de publier un livre intitulé »Osons la paix économique » afin de montrer comment il serait possible de développer une société du mieux vivre ensemble, tout en bâtissant des entreprises performantes et durables.
Le cercle vertueux du bien-être au travail
Titulaire de la chaire Mindfulness, bien-être au travail et paix économique à GEM, ce chercheur a cumulé les travaux de recherche avant de publier son essai. Il a ainsi pu récolter de nombreux exemples de mise en œuvre grâce à la participation d’entreprises telles que le Groupe Araymond, HP ou encore la MMA. Objectif : montrer les liens entre santé au travail, bien-être et performance économique.
Refondre le système salarial ?
Parmi les entreprises que l’auteur cite dans son livre, la plupart ont déjà adopté la notion de “pleine conscience” à savoir le cercle vertueux qui fait dépendre la performance des salariés de leur bien-être. Outre ce concept déjà bien connu, certaines organisations sont même allées jusqu’à développer de leur propre chef un “travail d’intelligence collective” avec une refonte du système salarial. Dans ce nouveau type d’organisation, ce sont les salariés eux-mêmes qui ont mis au point le système de rémunération !
Les entreprises, un moteur sociétal
« Pour aller vers la paix économique, les entreprises devraient être des entités sociales à moteur économique et non l’inverse. Favorisant l’épanouissement de tous, les entreprises deviendraient les moteurs des évolutions sociétales » estime l’auteur qui souhaite replacer les entreprises au service et au coeur de la cité. A ce titre, ce dernier imagine des modèles économiques très concrets parmi lesquels nous retenons l’idée de bâtir un nouveau système éducatif, non pas tourné vers l’employabilité mais plutôt vers la citoyenneté, les qualités personnelles et la solidarité.
Ségolène Kahn
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