Avec le confinement, la sédentarité augmente comme le montre la dernière enquête de l'Observatoire national de l’activité physique et des comportements sédentaires. Pour aider leurs collaborateurs à pratiquer une activité sportive, Kiplin propose aux entreprises des jeux digitaux qui s'effectuent en équipe et à distance.
La période de confinement due à la Covid-19 induit une diminution de notre activité physique et augmente notre sédentarité selon l’Onaps (Observatoire national de l’activité physique et des comportements sédentaires). Cet organisme a mené une enquête nationale qui vise à évaluer les les effets potentiels du confinement sur le niveau d’activité physique et les comportements sédentaires de la population. L’étude a été menée en étroite collaboration avec le ministère français des Sports et un comité d’experts sélectionné.
36,4% des adultes ont réduit leur niveau d’activité
Les auteurs de l’étude constatent des niveaux d’activité réduits de 42 % pour les enfants, 58,7% pour les adolescents, 39,2% pour les personnes âgées et de 36,4 % pour les adultes. Chez ces derniers, le temps assis a augmenté de 24,6 % et de 41 % le temps d’écran. Des résultats qui doivent alerter les intéressés quand on sait que la vie sédentaire augmente les risques d’affections chroniques, comme le diabète, les maladies cardiovasculaires, l’hypertension artérielle ou encore l’ostéoporose.
Jeux digitaux pour lutter contre la sédentarité
Des risques anticipés par de nombreux employeurs qui encouragent leurs collaborateurs à pratiquer un sport. Toutefois, à l’heure du télétravail, il s’avère difficile de motiver les salariés à pratiquer des exercices physiques. Surtout ceux qui n’ont jamais chaussé de chaussures de sport. D’où l’intérêt des jeux numériques proposés par le français Kiplin, une jeune startup nantaise. L’entreprise créée en 2014 propose des applis pour lutter contre la sédentarité. Particularité de ces jeux, ils se pratiquent en équipe et à distance. Pour progresser, les participants doivent bouger, c’est à dire marcher, courir ou pédaler. Tout en ayant avec eux leur smartphone ou tout autre objet connecté capable d’enregistrer leur activité.
Des challenges de plusieurs semaines
« Nous proposons un programme d’accompagnement qui vise à engager les collaborateurs dans un parcours afin de les amener à changer leur comportement », explique Vincent Tharreau, PDG-fondateur de Kiplin qui compte une vingtaine de salariés. Son offre se présente sous forme de challenges de plusieurs semaines. L’idée étant de faire bouger régulièrement les collaborateurs et de renforcer l’esprit d’équipe qui n’est pas facile à maintenir à distance.
L’IA pour personnaliser les jeux
Autre particularité de ces jeux digitaux, ils recourent à l’intelligence artificielle. Laquelle va exploiter les vidéo filmées en début de jeu par chacun des participants. A charge pour eux de réaliser des tests assis debout devant la caméra et d’exécuter des pas pendant quelques minutes. Ces exercices préliminaires vont permettre d’évaluer leur condition physique en mesurant leur capacité cardiovasculaire et musculaire. Les résultats de ces tests permettent d’aider l’utilisateur à améliorer ses capacités physiques avec un objectif à sa mesure.
70 % des participants se remettent à la marche
Ce programme de jeux s’étale sur une durée de six mois. Au terme de cette période, le niveau d’activité physique des participants augmente en moyenne de plus de 50 % six mois après la fin des challenges. Et un an plus tard, ils sont 70 % à s’être remis à la marche en pratiquant en moyenne 5 000 pas par jour. Les gains pour l’entreprise sont multiples.
Réduction de l’absentéisme
« Ce programme permet d’avoir des collaborateurs en bonne santé, de réduire l’absentéisme et les maladies chroniques », explique Vincent Tharreau. « Fin 2020, nous avons recensé 47 000 utilisateurs représentant une centaine d’entreprises notamment dans le secteur des services, du transport et de la logistique », rapporte le PDGO qui compte aussi parmi ses clients des établissements de soins et de santé soucieux de prescrire ces jeux à leurs patients.
Eliane Kan
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