Orange vient d'organiser en ligne son salon de la Recherche. L'occasion pour ses chercheurs d'y présenter leurs travaux. Parmi lesquels, un scanner intelligent pour détecter les cybermenaces et un système d'intelligence répartie pour offrir aux usagers d'un bâtiment plus de services ainsi qu'une sécurité renforcée.
Comme chaque année, Orange vient d’organiser son salon de la recherche afin de présenter les avancées scientifiques de ses équipes. L’opérateur télécom historique dispose en effet d’une force de frappe conséquente avec 720 chercheurs, 140 doctorants et post-doctorants. En 2020, leur travail a abouti au dépôt de 225 brevets.
29 démonstrations en ligne
Covid oblige, Orange a tenu salon ce mardi 23 et mercredi 24 mars sur Internet. Outre les mini conférences, les internautes ont pu suivre 29 démonstrations organisées autour de trois thématiques. À savoir, l’opérateur numérique, le numérique responsable et enfin l’intelligence ambiante. Cette dernière thématique vise à montrer comment l’intelligence artificielle va nous aider à mieux comprendre notre quotidien afin d’améliorer notre vie de tous les jours et de protéger nos biens ainsi que nos données.
Scanner intelligent
Parmi ces démonstrateurs, deux concernaient la sécurité des biens et des personnes. Le premier baptisé Proactive Home Security se matérialise par un scanner intelligent qui détecte des cybermenaces afin de protéger nos objets connectés. Tels que des lampes, caméras ou tout autre appareil pilotable depuis un smartphone. Des objets en général conçus avec un cycle de vie relativement court et parfois avec un niveau de sécurité insuffisant. Ce qui les rend sensibles à différents types d’attaque comme l’écoute des transmission, le brouillage et l’accès non autorisé. « Pour contrer ces attaques, nous avons développé un scanner d’ondes intelligent et portable qui intègre des technologies innovantes sont certaines ont été développées et brevetées par Orange », résume Fabrice Fontaine, chercheur chez Orange Labs en charge de la démonstration. Encore à l’état de prototype, ce scanner sait cartographier les équipements environnants, détecter la compromissions de données ainsi que l’origine des attaques Wi-Fi puis en avertir l’utilisateur. À terme, il pourra être intégré dans une des futures versions de la Live Box d’Orange ou dans un objet dédié à la sécurité des entreprises ou des particuliers.
Objets connectés et IA répartis dans le bâtiment
Pour l’heure, ce scanner ne recourt pas à l’intelligence artificielle pour détecter des comportements normaux ou anormaux. À la différence de cet autre démonstrateur baptisé IA Secured Smart Building. Lequel illustre les recherches menées par Orange sur le déploiement de l’IA embarquée et distribuée dans un bâtiment intelligent. L’objectif étant d’offrir des services au plus près des usagers grâce au déploiement d’objets connectés et intelligents. Comme des caméras et centrales inertielles capables de traiter localement les données. Mais aussi des nano-ordinateurs autonomes en énergie. Intégrant des capteurs (température, humidité, pression, luminosité), ils savent traiter localement les données et les transmettre à des IA tournant sur un serveur centralisé.
Verrouillage automatique des portes
Cette infrastructure de »Edge Computing » (distribuée) associée à de l’intelligence artificielle répartie offre de nouveaux services en termes de confort et de sécurité. Elle permet notamment de faire de la détection incendie, d’identifier des personnes en détresse ou des tentatives d’intrusion. Le démonstrateur présenté par le chercheur Franck Roudet montre justement le cas d’un voleur qui tente d’ouvrir une porte fermée. Les vibrations analysées in situ montrent qu’une personne essaie de pénétrer dans une pièce. Ce qui déclenche une série d’actions. D’abord l’IA va déclencher automatiquement le verrouillage des bureaux vides se trouvant dans la zone concernée. L’identification de ces salles s’effectue grâce à l’exploitation des données contenues dans le jumeau numérique du bâtiment. « Par ailleurs, le système va envoyer une notification sur le téléphone des personnes les avertissant de la présence d’un intrus », explique le chercheur d’Orange. L’équipe a travaillé en co-innovation avec plusieurs partenaires dont Cap Gemini, le CEA-Leti, le projet Open Source Eclipse Iofog et l’éditeur Edgeworx.
Eliane Kan
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