Le bateau Amiral Leenhardt est en route pour le port de Sète où il doit prendre ses quartier le 8 octobre pour être béni le 25. Insubmersible, auto-redressable, ce canot de troisième génération est un navire emblématique dont la mission est de porter secours aux naufragés en mer quelles que soient les conditions météorologiques. Fruit d’un partenariat entre le cabinet d’architectes Pantocarène, le chantier naval Sibiril Technologies et l’association Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) qui a mené plus de 1.561 sauvetages depuis 2016, « ce bateau tous temps est le dernier navire qui sort quand les autres rentrent », commente Tristan Pouliquen, président de Sibiril Technologies, pour attester de sa résistance en mer.
Vitesse et manoeuvrabilité
« C’est un travail de longue haleine que nous avons mené en partenariat avec les services techniques de la SNSM où chaque ouvrier et technicien de chantier est conscient de la tâche qu’il accomplit, à savoir construire un bateau pour aller sauver des vies humaines », témoigne Tristan Pouliquen. En résulte un canot long de 18,60 m, large de 5,40 m, et qui sera manoeuvré par un équipage de 8 personnes. A cela, s’ajoute une capacité d’embarquement de 65 naufragés qui pourront être secourus grâce au grand potentiel du navire : 28 noeuds de vitesse, 150 chevaux de puissance et une capacité de 350.000 nautiques à plein gaz.
Un navire dernière génération
Doté du nom d’un ancien chef d’État-Major de la Marine et président de la SNSM de 1987 à 1993, l’amiral Leenhardt, ce bateau vient en remplacement de son prédécesseur, le canot tous temps Marius Oliveri. Lequel a oeuvré lui-même pendant trente ans. Grâce aux financements de la ville de Sète, de la Fondation Total, de la Région Occitanie, du Département de l’Hérault et de la SNSM, ce nouveau navire a pu bénéficier de nombreuses améliorations. A commencer par la sécurité et le confort à bord : réduction des vibrations, réduction du niveau sonore avec moins de 76 dB à pleine vitesse, le canot a également vu une amélioration de son ergonomie afin que « l’équipage soit mieux concentré sur son action de sauvetage », rappelle le directeur opérationnel.
Un poste de soin à bord
Parmi les évolutions majeures, ce bateau a été équipé d’une véritable zone médicalisée, comprenant un emplacement pour un brancard et une zone dédiée à un médecin qui serait à bord. Mais aussi des zones pour les perfusions ou encore dédiées à entreposer le matériel médical de type bouteilles d’oxygène et défibrillateur. L’Amiral Leenhardt est également le premier bateau de la SNSM à disposer d’un poste de pilotage dans lequel le patron peut mener ses manoeuvres d’en haut. « Ce qui permet de simplifier la circulation de l’information à bord, détaille Tristan Pouliquen. Le patron est en direct au coeur de l’action, dans le but d’améliorer la sécurité à bord et la sécurité des missions de sauvetage. »
Ségolène Kahn
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