Grâce à son expertise en matière d’alcool pharmaceutique, le groupe coopératif français Tereos a transformé ses lignes de production pour la fabrication d’un nouveau gel hydroalcoolique. Destiné aux entreprises et aux collectivités, ce gel est issu de la production de ses agriculteurs coopérateurs de betteraves des champs environnant l’usine d’Artenay dans le Loiret (45).
Face à la crise de la Covid-19, nombreuses sont les entreprises qui ont opéré un virage à 180° pour s’adapter à la conjoncture. A l’instar du spécialiste du sucre et des produits sucrants, Tereos, qui a décidé d’ajuster ses lignes de production pour aider les entreprises à répondre aux nouvelles contraintes sanitaires grâce à son savoir-faire en matière de production d’alcool pharmaceutique. Pour cela, l’entreprise vient de dévoiler un nouveau gel hydroalcoolique, le Gel Hydro, dont la composition, à base de betterave, provient des planteurs de la coopérative. De quoi valoriser la production agricole de ce groupe coopératif…
Ce sont les betteraves plantées par les agriculteurs de Tereos qui servent à produire l’alcool surfin à base du Gel Hydro. © Tereos
Un savoir-faire dans la production d’alcool pharmaceutique
Il faut dire que le groupe, qui a pour activité de transformer des matières premières agricoles en sucres et en alcools est le « premier producteur français d’alcool pharmaceutique », comme il le rappelle dans un communiqué. C’est pourquoi il a pu se tourner aisément vers la production de gel hydroalcoolique sur le marché B2B. « Les équipes de Tereos Sucre France se sont mobilisées pour développer une nouvelle gamme de gel hydroalcoolique avec l’appui du département R&D. Cela répond aux exigences sanitaires du moment et à une forte demande de nos clients B2B pour un produit made in France », indique Olivier Leducq, directeur sucre, alcool et renouvelables Europe chez Tereos.
Une commande de plus de 200 000 litres
De fait, lors du premier confinement, Tereos avait déjà reçu une commande de plus de 200 000 litres de solution hydroalcoolique de la part des Agences régionales de santé (ARS). « Nos équipes ont poursuivi leurs travaux pour développer non plus des solutions hydroalcooliques mais un gel plus adapté aux utilisations quotidiennes au sein des entreprises et collectivités », précise Olivier Leducq.
73 % des gels hydroalcooliques non conformes
En toile de fond, il faut savoir que, selon la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) 73 % des gels hydroalcooliques présents sur le marché étaient non conformes en 2020. D’après une notre publiée le 18 novembre 2020, sur les 162 produits analysés « 35 % étaient même jugés dangereux. Un produit sur sept était identifié comme inefficace contre le coronavirus en raison d’une concentration insuffisante en alcool », ajoute le communiqué.
Un produit normé
D’où l’importance d’un produit fiable, et qui bénéficie d’une expertise dans le domaine de la production d’alcool pharmaceutique. Comme le Gel Hydro qui répond aux normes de l’International Pharmaceutical Excipients Council (iPEC) et Good Manufacturing Practices (GMP) partie 2 relatives aux productions de grades pharmaceutiques de sucre et d’alcool.
Un gel à base de betteraves
Concrètement, le Gel Hydro se compose d’une base de glycérine sans parfum et sans allergène. Sa fabrication s’effectue à l’usine d’Artenay, située au milieu d’un bassin de cultures betteravières dans le département du Loiret. Cultivée par les 12 000 agriculteurs-coopérateurs de Tereos, la betterave est notamment destinée à la fabrication de l’alcool surfin qui compose 70 % du Gel Hydro. De quoi maîtriser l’ensemble de la chaîne de production…
Ségolène Kahn
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