Pour promouvoir une démarche de prévention, l’implication de la direction générale et du management est déterminante. De même, il est essentiel de co-construire cette action avec les salariés. C’est du moins ce qui ressort de l’enquête sur « le rôle et les missions du préventeur en entreprise ».
Une étude portant sur 256 préventeurs
L’étude a été menée en septembre dernier auprès de 256 professionnels de la prévention travaillant dans de grandes entreprises (18%), entreprises de taille intermédiaire (51%), PME et TPE (31%). Elle a été réalisée par Reed Expositions France, qui édite le salon Expoprotection, à l’occasion de la première édition de l’Atelier des Préventeurs, organisé à Paris le jeudi 5 octobre. Durant cet événement, des représentants des sociétés Leroy-Somer, Favi et Socomec ont partagé leur expérience avec une centaine de préventeurs. Ces derniers ont ainsi pu découvrir les résultats de l’étude conjointement présentée par Hervé Laubertie, responsable prévention des risques professionnels à la direction des risques professionnels de la Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés (Cnam-TS) et Jean-François Sol Dourdin, directeur du salon Expoprotection et de l’Atelier des Préventeurs.
Principaux freins : le manque d’implication de la Direction Générale et la résistance aux changements
L’étude pointe les principaux leviers mais aussi les freins auxquels les préventeurs sont confrontés dans leur mission. Parmi lesquels figurent le manque d’implication de la direction et des managers (77%) ainsi que la résistance aux changements (50%), signes du manque de culture de la prévention dans les entreprises. Une lacune sur laquelle travaillent d’ailleurs les écoles de l’enseignement supérieur en intégrant cette dimension dans les cursus de formation des futurs dirigeants. Point positif sur la question de la prévention, près de 80% des personnes interrogées estiment que les entreprises font des progrès (12% estiment même qu’elles sont en très nette progression) contre 4% seulement qui l’estiment en régression. Toutefois, les professionnels de la prévention interrogés déplorent le manque de temps (54%) et de budget (52%) qui freinent leur action. L’enquête montre aussi que les préventeurs vivent des situations contrastées liées au secteur d’activité de leur organisation. La palme de l’efficacité et de l’implication revient à l’industrie tandis que l’administration publique et les collectivités territoriales font figure de lanternes rouges.
Eliane Kan
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