« Ce n’est pas un babyfoot ou une corbeille à fruits à l’accueil de l’entreprise qui va rendre les salariés heureux ! », estime l’opérateur de services Certivea qui a tenu à profiter de la semaine de la Qualité de Vie au Travail (QVT) pour mettre en garde les entreprises contre les dérives du « Happy Washing ». En charge de la délivrance du label OsmoZ, garant pour une entreprise d’une démarche globale de bien-être au travail, la filiale du Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) estime que la QVT est une démarche qui nécessite surtout une réflexion organisationnelle très poussée.
Management vs animation
Les Chief Happiness Officers (directeurs du bonheur au travail) ont beau s’évertuer à faire de leur mieux, sans des connaissances solides en management et gestion des risques psychosociaux (RPS), leur impact sur la QVT peut-il réellement être effectif ? Selon Certivea, la réponse est non : mieux vaut se méfier de la « multiplication d’actions isolées ayant un impact marginal sur le quotidien des collaborateurs ». Ce n’est pas parce qu’on installe un babyfoot dans une entreprise que l’ambiance délétère qui y règne s’évanouira comme par miracle. En fait, personne n’y jouera !
Repenser les espaces de travail
Plutôt que d’en sous-estimer les enjeux, l’entreprise représentante du label OsmoZ estime qu’une démarche QVT implique une révolution organisationnelle avec une réflexion menée « à tous les étages ». Pour assumer une telle refonte, l’entreprise conseille tout d’abord de cibler un moment clef tel qu’un déménagement ou un réaménagement des locaux. De fait, la transformation des espaces de travail fournit l’occasion idéale pour repenser le design intérieur en fonction du bien-être et de l’ergonomie.
Organisation du travail et cohésion sociale
Qualité de l’air, de l’eau, de l’acoustique, gestion des ondes électromagnétiques, outils digitaux à disposition, renforcement de la sécurité, pour Certivéa, l’aménagement des espaces représente un enjeu majeur pour la QVT. Autre facteur à prendre en compte, le management qui ne doit pas se résumer à de l’animation, doit considérer un certain nombre de critères relatifs à l’hygiène de vie des collaborateurs, à la cohésion sociale, ou encore à l’organisation du travail.
Ségolène Kahn
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