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Cloud de confiance : OVH et Magellan Partners signent un accord

Les deux entreprises militent pour le Cloud de confiance contre l’espionnage des entreprises américaines. Dans cette optique, elles viennent de conclure un partenariat qui se concrétise par une offre dédiée aux opérateurs d'importance vitale (OIV), aux entreprises et collectivités françaises. Parmi les services, figurent des conseils d’avant-vente, de stratégie et d’implémentation technique.

Il s’agit d’aider les entreprises et collectivités françaises à adopter le Cloud de confiance. Un concept qui consiste à créer un cloud indépendant, à l’abri d’intrusion de puissances étrangères. Cette initiative fait l’objet d’un projet de développement dans le cadre du contrat conclu, début 2020, entre l’État et la filière stratégique de cybersécurité. Au rendez-vous, l’on retrouve les fournisseurs de cloud comme OVH, Outscale et Oodrive. Ainsi que de grandes entreprises comme Thales, EDF et Docaposte. Aux manettes, figurent le cofondateur et directeur général d’Oodrive Michel Paulin, et Édouard de Rémur, le directeur général d’OVH. Récemment, ce dernier vient justement d’annoncer un partenariat avec le groupe de conseil Magellan Partners. 

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Le Cloud de confiance vise à protéger les collectivités, OIV et entreprises françaises du Cloud act. Une loi américaine soupçonnée de favoriser l’espionnage économique. © Chris Yang / Unsplash

Protéger l’État, les OIV et les entreprises

« L’objectif n’est pas d’évincer les clouds américains, mais de les compléter dans les applications sensibles », confiait en avril dernier à l’Usine Nouvelle Édouard de Rémur. A l’origine, le Cloud de confiance a surtout pour vocation à protéger l’État, les collectivités locales et les opérateurs d’importance vitale (OIV). Aujourd’hui, il devrait même protéger aussi les entreprises tricolores.

Une lutte contre le Cloud act américain

En cible, il s’agit de se prémunir du Cloud act. Cette loi de 2018 donne au gouvernement américain l’accès aux données gérées par les clouds étasuniens. Et ce, même si leurs serveurs se trouvent en dehors de leurs frontières. Ce qui fait craindre, sous prétexte de lutte antiterroriste, un espionnage économique au profit d’entreprises américaines.

Cibler et protéger les données sensibles

Pour les initiateurs du Cloud de confiance, il s’agit tout d’abord d’alerter les entreprises sur les dangers du Cloud Act. Et de se poser les bonnes questions avant de faire appel aux services des clouds américains. Surtout en termes de confidentialité des données, il s’agirait d’apprendre aux entreprises à faire la différence entre les données sensibles. C’est-à-dire les données à protéger, et celles, moins confidentielles, qui peuvent être confiées sans crainte à des clouds étrangers. A cet égard, les partenaires du Cloud de confiance sont en train de mettre au point un ensemble de règles de réversibilité, de portabilité et de transparence pour une publication en  2022.

Une offre de conseil stratégique pour un Cloud de confiance

Parmi les alliances qui se sont nouées depuis la création du Cloud de confiance, il y a l’accord entre Magellan Partners et OVH. Leur objectif : proposer aux entreprises et organismes publics une offre complète de conseils et d’accompagnement dans la définition de leur stratégie cloud. Il s’agit avant tout de « leur permettre de bénéficier d’un accompagnement à 360° dans l’hébergement de leurs applications et données sensibles et critiques en France », peut-on lire dans leur communiqué. Cette offre se veut la « référence pour un cloud de confiance ». Elle inclut des services de conseil stratégique, de fourniture de services et d’implémentation technique.

Ségolène Kahn

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