Deux chefs d’entreprise morbihannais ont inventé un dispositif astucieux pour empêcher la condensation sur les verres. Sous forme de languette en plastique à scratcher sur les masques, le Sanbué crée une frontière étanche entre la peau et le masque.
Outre les douleurs derrière les oreilles, le masque, désormais imposé dans toutes les entreprises, présente de nombreux désagréments. Surtout pour les porteurs de lunettes dont les verres se couvrent sans cesse de buée lorsqu’ils respirent dans leur masque. De quoi rendre bien difficile le travail sur ordinateur, la conduite d’une voiture ou la saie d’informations. À cet égard, deux entrepreneurs bretons issus d’une même fratrie ont eu une idée qui pourrait bien améliorer le quotidien. Ils ont ainsi créé une languette en plastique à fixer sur le masque. Ce dispositif, baptisé Sanbué, empêche la condensation sur les verres.
Une condensation entre le masque et la peau
L’idée est née d’un constat sans équivoque : masques et lunettes font mauvais ménage. De fait, l’air expiré sous le masque remonte et se condense sous forme de buée sur les verres des lunettes. Empêchant ainsi les porteurs d’y voir clair. La raison est claire : il manque une étanchéité du masque autour du nez.
Plasturgie et santé au travail
Forts de ce constat, les deux frères morbihannais Johan et Hugo Lejeune ont décidé d’inventer un dispositif très simple. Pour y parvenir, ils ont pu compter sur l’expérience de leurs entreprises respectives. À savoir Plas e-Concept spécialisée dans la plasturgie. Ainsi que Act & Prev, qui exerce dans la formation à la prévention des risques professionnels.
Une languette à scratcher
Une association de compétences qui tombe bien : grâce à leurs savoir-faire respectifs, ils ont mis au point un dispositif efficace et facile à poser. Concrètement, cette solution se présente sous la forme d’une languette en plastique modulable. Pour l’utiliser, il suffit de la scratcher sur les masques jetables. Quant aux masques en tissu, il faut ajouter une bande femelle pour fixer le Sanbué. Ainsi posée, la languette crée une étanchéité entre le masque et la peau.
Une solution ergonomique
Un résultat simple, ergonomique et peu contraignant pour le porteur, qui s’adapte également à la morphologie de visage et de nez. Reste que pour y parvenir, les deux entrepreneurs ont dû affronter quelques défis techniques. Une recherche qui a pris trois mois pour trouver une solution suffisamment confortable si l’on doit la porter toute la journée. Pour cela, ils ont également pu compter sur des collaborations avec des entreprises de la région.
100 000 modèles par mois
Pour l’heure, les deux frères estiment être en mesure de produire 100 000 modèles par mois sur leur site d’Arzal. Ils commercialisent leur modèle breveté depuis leur site internet. Déjà testé en milieu hospitalier et dans l’industrie agroalimentaire, le dispositif est recyclable et réutilisable. Il se vend en kit avec une lotion désinfectante à moins de 10 euros.
Ségolène Kahn
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