Baptisé GreenZen Tag, ce projet de mesure en mouvement de la qualité de l’air est le premier à apparaître en France. Il consiste en la mise en place de 10 micro-capteurs mobiles fixés sur le toit des tramways de la ligne A de l’agglomération grenobloise. Objectif : mesurer la qualité de l’air selon les variations spatiales et temporelles durant trois mois.
5.700 mesures par jour
Durant trois mois, de la fin décembre 2016 au début du mois de mars 2017, près de dix capteurs e-PM ont été chargés de mesurer les particules PM 10 et PM 2,5 (10 microns et 2,5 microns) en suspension dans l’air. Et ce, avec une cadence de 5.700 mesures par jour soit une toutes les 2 min 30 tout au long des 13 km de la ligne. Cette expérience a été pilotée par le Laboratoire d’expérimentation des mobilités de l’agglomération grenobloise (Lemon).
Enrichir les bases de données
Le caractère novateur de ce procédé réside dans l’utilisation de capteurs en mouvement. Ce qui permet d’obtenir une meilleure couverture cartographique de la ville. Mais aussi de connaître les horaires des pics de pollution ou encore les endroits précis où ils surgissent. Ensuite, ces données, relevées de façon régulière sur l’ensemble du trafic sont recoupées avec les données de référence des stations fixes d’Atmo Auvergne-Rhônes-Alpes, une base de données utilisée par les associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (AASQA).
Détection des fortes variations de particules fines
Le but étant d’enrichir la cartographie modélisée par le centre de calcul d’Atmo Auvergne-Rhône-Alpes en multipliant les zones d’analyse et la détection des variations des particules fines grâce aux capteurs mobiles. Paru la semaine dernière, le rapport des analyses est détaillé : le niveau des particules varie très vite dans le temps. Les concentrations de pollutions varient fortement selon les différentes zones de la ville avec une tendance à l’accumulation des particules en fond de vallée ou encore dans les zones de proximité routière.
Ségolène Kahn
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