L’EITI spécialisée dans la fabrication de matériel de sécurité incendie vient s'entendre avec Jade Bird Fire. Un investisseur chinois qui a décidé d’injecter 89 millions d’euros pour sauver l’entreprise en difficulté depuis 2015.
En 2015, Finsecur a été victime d’un retournement du marché de la détection incendie grand public. Mais, aujourd’hui, la société sort enfin la tête de l’eau. Faute d’avoir pu compter sur un investisseur français, le fabricant de matériel de sécurité incendie a retrouvé des couleurs grâce à Jade Bird Fire. Ce groupe chinois vient d’investir 89 millions d’euros. Ce qui inclut une levée de fonds de 24 millions d’euros et la reprise de la dette. Ainsi que le rachat d’actions auprès de certains minoritaires.
Une entreprise en difficulté
Il faut dire qu’avec ses 200 salariés pour 40 millions de chiffre d’affaires, cette entreprise innovante de taille intermédiaire (EITI) a connu des années difficiles. « La situation financière de l’entreprise s’est considérablement dégradée. Mais les équipes ont fait preuve d’une très grande volonté pour la redresser », confie aux Echos Jacques Lewiner, président du conseil d’administration et cofondateur de Finsecur.
Un détecteur d’incendie innovant
Malgré tout, ces efforts ont fini par porter leurs fruits. En 2018, la société est réapparue avec une proposition technologique innovante. A savoir un détecteur d’incendie communiquant par ondes radio sans fil, le Sextant.
89 millions d’euros
Depuis lors, la scale-up recherchait un investisseur pour défendre sa position sur le marché concurrentiel de la détection incendie. Si plusieurs acteurs français et américains du secteur ont signifié leur intérêt, les propositions restaient insuffisantes. Grosso modo, il s’agissait de disloquer l’entreprise pour s’emparer de son expertise. Et ce, contrairement au chinois Jade Bird Fire dont la proposition apparaît plus sérieuse. Il s’agit d’un engagement financier, à hauteur de 89 millions d’euros pour sauver l’entreprise.
Un premier versement de 24 millions d’euros
Concrètement, cet investissement permettra d’assurer le maintien des emplois, de booster la R&D qui pèse 2,5 millions dans le budget annuel. Ou encore, d’assurer un positionnement solide sur le marché français et européen. Début septembre, l’argent a commencé à affluer avec une première augmentation de capital de 24 millions d’euros.
Ségolène Kahn
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