Cette start-up française de mécanique de précision combat la propagation du coronavirus grâce à un boîtier qui permet d’ouvrir les portes avec le pied et non plus la main.
Le coronavirus survit trois jours sur l’acier et six jours sur le plastique. Selon le virologue Charles Gerba (Université d’Arizona), trois poignées de porte infectées peuvent contaminer 60 % des usagers d’un bâtiment en deux heures. Logiquement, il faudrait aussi les nettoyer après chaque utilisation. Difficile d’y parvenir, surtout dans les établissements recevant du public (ERP). Comme les bars-restaurants, les hôtels, les entreprises, les EHPAD, les cliniques ou les hôpitaux. Dans le contexte d’une possible reprise de la pandémie, les poignées de porte sont de véritables bombes à retardement.
Ne plus ouvrir les portes avec la poignée
Pour combattre ce fléau des ERP, EverEver, une start-up française de mécanique de précision, lance la gamme EverFoot. « Nous proposons d’ouvrir les portes avec le pied. Et non plus avec la main », explique Martin Hacpille, co-fondateur d’EverEver. Un boîtier se fixe au bas de la porte. Avec le pied, l’utilisateur appuie sur un parallélépipède qui s’encastre dans le boîtier. Un câble relie ce parallélépipède à la poignée de la porte de sorte à actionner la poignée sans y toucher. Toujours avec le pied, il ne reste plus à l’utilisateur qu’à tirer la porte vers lui. Et le tour est joué. Précisons que ce mouvement n’est peut-être pas à la portée de tous. Notamment des personnes âgées ou en situation de handicap.
Rendre l’environnement de travail plus hygiénique
« Avant le confinement, les allers-retours entre l’atelier et nos bureaux étaient très fréquents. Ces déplacements réclamaient d’ouvrir de nombreuses fois les portes à chaque passage, reprend Martin Hacpille, ingénieur diplômé des Arts et Métiers. Nous avons alors cherché une solution pratique et efficace capable de rendre l’environnement de travail plus hygiénique. » Pour lancer la gamme de produits EverFoot, Martin Hacpille s’est entouré d’un designer industriel, Pierre-André Becuau, et d’un directeur artistique, Jocelyn Berthat. Résultat, les solutions de la start-up mécanique ne coûtent que quelques dizaines d’euros. Qui plus est, elles sont et sont 100 % « Made in France ».
Erick Haehnsen
Commentez