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Cette cellule de soutien psychologique devra prendre en charge les chefs d’entreprise en détresse.
Le gouvernement a mis en place un numéro vert pour les dirigeants acculés par la crise.
© Cristian Newman pour Unsplash
Face à l’ampleur de la crise économique et sanitaire, ce sont des centaines de milliers de petites entreprises qui sont frappées de plein fouet. Une source de stress pour leurs dirigeants dont beaucoup sont sur le point de perdre pied. Outre les aides financières annoncées, le ministère de l’Économie vient de mettre en place un numéro vert. Cette cellule de soutien psychologique devra épauler les patrons en « situation de détresse extrême qu’ils ne peuvent affronter seuls ».
Des chefs d’entreprise acculés
Arrêt brusque de l’activité, carnet de commandes vide, trésorerie menacée, incertitudes sur l’avenir… Les mesures de confinement et les limitations de l’activité dues à l’épidémie menacent de nombreuses entreprises. Et c’est sans compter les démarches administratives anxiogènes pour obtenir un prêt à la banque, ou un délai de paiement… Malgré l’annonce d’un chômage partiel et de prêts garantis par l’État, de nombreux chefs d’entreprise se retrouvent le couteau sous la gorge.
« Rompre la solitude et l’isolement »
« Confrontés au risque de voir disparaître leurs entreprises et se sentant responsables du devenir de leurs salariés, ils peuvent se retrouver en situation de détresse personnelle » estime Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances. « La période est d’une violence inouïe pour les chefs d’entreprises », souligne Pierre Goguet, président des Chambres de Commerce et d’Industrie (CCI France). « Ma conviction est qu’il faut détecter le mal-être des plus fragilisés et rompre la solitude et l’isolement dans cette période de crise inédite. »
Un numéro ouvert tous les jours
D’où l’urgence d’une cellule de soutien psychologique. Les dirigeants en détresse pourront donc désormais contacter le 0 805 65 50 50 tous les jours de 8h00 à 20h00.
Une prise en charge par un psychologue
« Pour les cas les plus préoccupants, le chef d’entreprise se verra proposer, s’il le souhaite et dans la plus stricte confidentialité, de bénéficier d’une prise en charge rapide et gratuite par un psychologue spécialement formé » détaille Bercy. « Pour les autres cas, une réorientation sera proposée vers des structures publiques ou privées spécialisées dans ce type d’accompagnement. »
Un service de l’Apesa
Pour rappel, ce service s’appuie sur l’association Aide psychologique aux entrepreneurs en souffrance aiguë (Apesa). Avec le soutien d’Harmonie Mutuelle, les réseaux des Chambres de commerce et d’industrie (CCI France). Ou encore des Chambres des métiers et de l’artisanat (CMA France).
Ségolène Kahn
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