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Santé et qualité de vie au travail

L’Anact lance un appel à projets en faveur de l’égalité homme-femme au travail

Face aux inégalités salariales entre femmes et hommes mais aussi aux problèmes de harcèlement - notamment sexuel -, l’Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (Anact) lance un appel à projets à destination des entreprises de moins de 300 salariés. Objectif : encourager les entreprises qui développent des démarches d’égalité grâce à une aide financière.

Harcèlement sexuel, inégalités salariales, sous-évaluation de l’exposition aux risques et à l’usure professionnels… le chemin est encore long avant que les femmes n’accèdent à une considération égale à celle des hommes dans le domaine professionnel. Et la prise de conscience au niveau des entreprises est loin d’être suffisante. En effet, malgré le battage médiatique récent, celles-ci restent peu sensibilisées à l’égalité de l’accès à la qualité de vie au travail. Notamment dans les secteurs à prédominance féminine (administration, soins, services, commerce). Pour encourager la prise de conscience, l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact) vient de lancer un appel à projets, « Agir en faveur de l’égalité professionnelle et de la mixité », destiné à soutenir financièrement les entreprises engagées dans la lutte contre les inégalités entre femmes et hommes.

Considérer l’égalité homme-femme au même titre que la transformation numérique
Cet appel à projet entre dans le cadre d’un plan d’action interministériel en faveur de l’égalité professionnelle. Parmi les critères qui seront plus particulièrement pris en compte, citons la capacité des entreprises à intégrer des enjeux d’égalité professionnelle de manière transversale. Ce qui signifie qu’elles devront être capables de considérer les problématiques liées à l’égalité homme-femme avec la même importance que leurs propres enjeux économiques et d’organisation, dans les projets de transformation (numérique, organisation, temps de travail, métier).

Bousculer les mentalités
Conscientes des différences de morphologie entre les femmes et les hommes, ces entreprises devront également être capables de développer des outils de prévention de santé au travail, pour faire face aux risques professionnels. De même, des démarches devront être engagées en faveur de la lutte contre le harcèlement sexuel et la misogynie au travail. À cet égard, les entreprises devront également développer un plan d’action, de sensibilisation et de formation de leurs partenaires sociaux, et ce à l’occasion d’un cadre juridique renouvelé et de négociations collectives. Enfin, elles ne devront pas hésiter à revendiquer et diffuser ces bonnes pratiques non seulement auprès de leurs partenaires mais aussi en interne auprès des salariés et dirigeants. Somme toute, c’est quasiment une démarche d’évangélisation dont les entreprises devront faire preuve si elles veulent décrocher cet appel à projets.

Un projet financé par le Fact
Les entreprises sélectionnées bénéficieront d’un apport financier versé par le Fonds pour l’amélioration des conditions de travail (Fact). Cette somme sera versée sous forme de subvention dans le cadre d’une procédure d’appel d’offres, des projets innovants, d’expérimentations ou de capitalisation-transfert sur le champ de l’amélioration des conditions de travail. Les entreprises intéressées auront jusqu’au 13 avril 2018 pour déposer leur candidature. Sont plus particulièrement concernées les entreprises de moins de 300 salariés, ainsi que les organisations professionnelles ou interprofessionnelles de branches nationales ou leurs représentations régionales ou locales. Pour plus d’informations, l’Anact organisera une conférence en ligne ce 13 mars destinée à informer les participants sur les critères de constitution du dossier ainsi que le processus de sélection des dossiers.

Ségolène Kahn

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