Grâce à un partenariat avec deux industriels locaux, Achimies et PIM, l’équipe médicale de la Health Factory se sert de l’impression 3D pour fabriquer ces masques. Ces équipements de protection sont déjà en test dans les hôpitaux strasbourgeois.
Face à la pénurie de matériel dont souffre le personnel médical pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, les initiatives se multiplient.
Dans la région strasbourgeoise où les hôpitaux affrontent le plus gros de la crise, les entreprises se mobilisent. En témoigne l’équipe médicale de la Health Factory qui vient de lancer un appel à la communauté d’innovateurs en santé pour agir. Elle a déjà réussi à mettre au point des prototypes de masques boucliers semblables au FFP2 à produire grâce à une imprimante 3D.
Une campagne d’innovation
Une communauté s’est formée sous la bannière du Hacking Covid-19, une campagne pour répondre aux problématiques les plus urgentes. Professionnels de santé, makers, acteurs de l’innovation, industriels, étudiants, startupers, experts et développeurs… Tous ces acteurs se sont réunis pour plancher sur de nouvelles solutions. En priorité, il s’agit de subvenir au manque de matériel médical. Comme les respirateurs, les boucliers de protection et surtout les masques.
Une vingtaine de soignants équipés
Une fois l’appel lancé, il n’a fallu que cinq jours pour produire et livrer les prototypes de boucliers de protection aux Hôpitaux de Strasbourg. Couvrant l’ensemble du visage, ces masques bénéficient de matériaux compatibles avec le milieu hospitalier. Actuellement, ils font l’objet de test par une équipe de vingt soignants. A l’origine de cette initiative, une idée ingénieuse : il s’agit de se servir de l’impression 3D pour la production des modèles.
PIM industrie pour les visières
Pour cela, deux industriels de la région Grand Est ont apporté leur concours. A commencer par PIM Industrie, basée à Marckolsheim (67), qui se charge de l’élaboration des prototypes. Habituée à une clientèle médicale, l’entreprise fournit les visières de bouclier.
Une quarantaine d’imprimantes
Ensuite, c’est l’imprimeur Alchimies de Dieuze (57) qui prend le relai. Disposant d’une quarantaine d’imprimantes 3D, il se charge de la production des supports. Si cette fabrication additive reste un procédé de production assez lent, il est compensé par le grand nombre d’imprimantes.
Une utilisation imminente
En raison des délais, les prototypes n’ont pas obtenu d’agrément officiel comparable au FF2. Toutefois, les Hôpitaux de Strasbourg se préparent à les valider en vue d’une utilisation rapide.
Ségolène Kahn
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