Ce texte fournira des recommandations pour aider les entreprises utilisatrices et les industriels à concevoir des exosquelettes, les mettre en service et évaluer les interactions avec l’opérateur.
Beaucoup d’utilisateurs et d’employeurs se posent la question de savoir quels sont les effets, les apports et les contraintes de l’usage des exosquelettes sur l’opérateur. C’est pour les aider à répondre à cette question qu’un groupe d’experts scientifiques, de fabricants d’exosquelettes et d’entreprises utilisatrices a entamé des discussions. Lesquelles ont abouti en 2017 à la publication par Afnor d’un accord donnant des outils et repères méthodologiques.
Une plateforme d’expérimentation
Ce document aide les entreprises utilisatrices à évaluer les interactions entre l’opérateur et son exosquelette. « Cet équipement est désigné sous l’appellation Dispositif d’assistance physique à contention de type robotisé ou non », précise Florence Saillet, chef de projet senior en normalisation pour le secteur de la santé et de la sécurité au travail à Afnor. Cet organisme anime d’ailleurs une plateforme d’expérimentation consacrée à l’évaluation de l’interaction Homme-Exosquelette. Cette plateforme réunit des entreprises utilisatrices ainsi que des experts, industriels, consultants, etc. « Elle leur permet de s’informer de l’avancée des travaux respectifs et d’adresser des questions techniques aux experts », ajoute le chef de projet.
Vers une nouvelle norme
Par ailleurs, l’accord de 2017 va donner lieu à la publication en 2021 d’une norme de recommandations ergonomiques pour l’utilisation de ces dispositifs en situation de travail. En cours de rédaction, ce texte intéresse les étapes de conception des nouveaux dispositifs. Il porte aussi sur leur mise en place et l’évaluation des appareils existants. De quoi identifier les effets de leur usage sur l’opérateur et son activité. Et ce, quel que soit le constructeur du dispositif, le secteur d’activité de l’entreprise utilisatrice, sa taille etc. L’enjeu étant de réduire les sollicitations biomécaniques et de maintenir. Voire d’augmenter l’efficience de l’activité de l’opérateur.
Eliane Kan
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