Selon l’OPPBTP, le métier d’électricien figurerait parmi les trois professions les plus touchées par le risque de troubles musculosquelettiques (TMS). Associé à la fédération des SCOP du BTP, à la FFIE, au Serce et à la Capeb, l’organisme va réaliser une étude sur quatre chantiers afin d’observer de plus près cette profession.
Outre le risque d’électrocution, le métier d’électricien est confronté à de nombreux facteurs de pénibilité trop souvent négligés. A force de se baisser pour atteindre des câbles ou, au contraire, d’étirer les bras pour travailler sur le réseau de luminaires au plafond, les électriciens souffrent de troubles musculosquelettiques (TMS). Sans compter le risque de chute du haut d’un escabeau…
Pour identifier les risques inhérents à cette profession et proposer des solutions adaptées, une étude est en train d’être réalisée par un groupement d’organismes à savoir la fédération des Sociétés coopératives (SCOP) du BTP, la Fédération française des entreprises de génie électrique et énergétique (FFIE), le Syndicat des entreprises de génie électrique et climatique (Serce), la confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) et l’Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTB).
Une profession touchée de plein fouet par les TMS
Avec 170 000 salariés concernés en France, les enjeux sont énormes. A l’origine de cette étude, les organismes ont pris conscience que le métier d’électricien fait partie des trois professions du BTP les plus touchées par les TMS. D’où l’urgence d’identifier les situations les plus à risque en les observant de plus près… « Cette démarche démontre une réelle implication et une volonté de faire évoluer les pratiques de cette profession », estime Paul Duphil, secrétaire général de l’OPPBTP.
Quatre chantier à l’étude
Les organismes enverront leurs experts étudier quatre chantiers de rénovation et de nouvelles constructions. Il s’agira d’observer comment les électriciens réalisent la pose d’équipements terminaux (lampes, appareillages) au plafond à l’aide d’un matériel électroportatif. Inscrite au programme « Horizon 2020 » de l’OPPBTP, cette étude va s’appuyer sur un référentiel formel: la Méthode d’analyse et d’évaluation des conditions de travail (MAECT). A partir de là, une Commission d’amélioration des conditions de travail sera ensuite instaurée.
De nombreuses mesures prises en compte
Durant cette phase d’observation, les experts se baseront sur une métrologie taillée sur mesure pour le métier d’électricien : mesure des poussières durant les phases de découpes ou de percement, de l’ambiance sonore, surveillance du rythme cardiaque de chaque employé durant son activité. Autres mesures prises en compte, la température et l’hygrométrie de chacun ou encore les vibrations ressenties en fonction des techniques de pose mises en œuvre.
Ségolène Kahn
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