Passer tout l’été coincé au bureau, rien de très réjouissant… Pour supporter cette période déprimante, nombreux sont les managers et conseillers qui recommandent d’égayer les bureaux en les agrémentant de plantes vertes, d’aquariums ou encore de potagers. Le nom de cette tendance ? La biophilie, à savoir un précepte de plus en plus en vogue qui consiste à replacer le vivant au cœur des espaces de vie et de travail. Pour Cyrille Schwartz, qui a fondé la startup Corporate Garden, la biophilie constitue un facteur essentiel au bien-être des collaborateurs. A l’occasion de l’été, ce dernier livre ses conseils aux employés qui doivent rester travailler, afin de mieux supporter cette période.
De grands groupes déjà adeptes
« Les Open Space portent si mal leur nom : les salariés ne supportent plus de passer leurs journées de travail enfermés dans des boîtes. Libérons-les, donnons-leur de la lumière, un potager, des fleurs, des oiseaux… un peu de vie dans ces bureaux bon sang ! » martèle Cyrille Schwartz. Ancien président de la Semaine du goût, cet épicurien invétéré a réussi à séduire des entreprises prestigieuses parmi lesquelles figurent LVMH, l’Oréal, Nuxe, Aéroport de Paris, Société Générale…
15% de bien-être en plus
Pour cela, le startupper n’hésite pas à brandir sur son blog des études établissant un lien entre bien-être au travail et biophilie. En témoignent les chiffres de l’étude de Human Spaces qui estime que les salariés dont les locaux sont ornés de plantes avec un éclairage naturel améliorent leur bien-être de 15%. De même, une étude réalisée par les étudiants de la chaire Workplace Management de l’Essec montre que 83% des jeunes interrogés considèrent la végétalisation des bureaux comme un critère important dans leur choix de leur futur employeur. Pour 27%, ce facteur est même déterminant.
Installer un potager dans les locaux
Alors justement, pour augmenter le bien-être des employés, notamment en période estivale, que propose l’entrepreneur ? « Sur le chemin entre la photocopieuse et la machine à café : des poissons, un perroquet, une fontaine, un potager, des plantes vertes. Comme un air de vacances ou presque », conseille le biophile. Plus concrètement, la startup propose des dispositifs de végétalisation des bureaux, par exemple avec la création d’un potager au sein même des locaux. Mais attention. « Pour que cela fonctionne, il faut créer un projet participatif. Il ne suffit pas seulement de paysager un espace », prévient Cyrille Schwartz. Pour cela, la jeune pousse n’hésite pas à s’inviter dans les bureaux pour animer des ateliers potager tout au long de l’année afin de transmettre les rudiments de cette activité aux employés.
« Je peux pas, j’ai aquaponie ! »
Autre projet intéressant, la jeune pousse a mis au point un système d’aquaponie qui consiste à mêler culture des plantes et élevage de poissons. A la manière d’un circuit fermé, il s’agit de cultiver les plantes sur un support à billes d’argile, avec une irrigation provenant de l’eau de l’aquarium où vivent les poissons. Un écosystème à la fois autonome, décoratif et pédagogique.
Ségolène Kahn
Commentez