Intelligence artificielle, reconnaissance faciale, gestion des identités physiques, blockchain et cybersécurité, l’éditeur canadien de Security Center livre ses principales prévisions.
Le monde de la sécurité connaît bien Genetec, un des géants des plateformes unifiées sur IP rassemblant vidéosurveillance, contrôle d’accès et reconnaissance automatique de plaques d’immatriculation (RAPI). Aujourd’hui, l’éditeur canadien livre ses cinq principales prévisions en matière de sécurité physique pour l’année 2020. Au menu : intelligence artificielle, reconnaissance faciale, gestion des identités physiques, blockchain et cybersécurité.
IA : gardons les pieds sur terre
L’intelligence artificielle (IA) est encore loin d’être une réalité pour tous. Bien que les machines progressent à grands pas, elles ne sont pas capables de penser ou d’agir comme des humains. En revanche, elles sont vraiment douées pour passer au peigne fin une énorme quantité de données et fournir des informations plus approfondies afin d’aider les êtres humains à prendre des décisions plus éclairées, plus rapidement et plus efficacement.
En 2020, l’apprentissage machine (Machine Learning) devrait poursuivre des progrès dans le secteur de la sécurité, aidant les villes et les forces de l’ordre à déployer leurs ressources physiques plus efficacement en fonction des prévisions de criminalité. « Le Machine Learning sera également déterminant pour aider les systèmes de reconnaissance automatique de plaques d’immatriculation à devenir meilleurs que jamais dans la lecture des caractères, le rejet des lectures erronées, la reconnaissance de l’origine d’une plaque d’immatriculation… », indique Cyrille Becker, le directeur général Europe de Genetec.
La reconnaissance faciale butte sur la vie privée
Pour certains, la reconnaissance faciale est un puissant moyen d’identifier les individus et de suivre leurs mouvements afin d’améliorer l’efficacité et la sécurité. Pour d’autres, c’est surtout une atteinte à la vie privée. « Cette année, les développeurs devront travailler plus étroitement avec les organismes de réglementation, tout en continuant à améliorer la technologie, afin d’éliminer ce genre de préjugés, estime Cyrille Becker. L’élaboration de solutions utilisant une approche confidentialité dès la conception aidera à dissiper les inquiétudes et à accroître la protection. »
Simplifier la gestion des identités physiques
Les entreprises de toutes tailles doivent contrôler l’accès à leurs espaces et à leurs installations. Cependant, celles qui n’ont pas le budget nécessaire pour investir dans de coûteuses applications personnalisées dépendent de processus impossibles à tracer, qui impliquent de nombreuses interactions humaines pour accorder puis révoquer l’accès à leurs espaces et installations sécurisées. Le suivi des accès individuel exige beaucoup de temps et d’énergie de la part des agents de sécurité, du personnel et des visiteurs.
En 2020, la prolifération des solutions prêtes à l’emploi amènera un plus grand nombre de PME à passer à des systèmes de gestion des identités basés dans le cloud, qu’elles pourront facilement mettre en œuvre. Plus abordables, ces solutions de gestion des identités physiques et des accès (PIAM) aideront les entreprises à sécuriser leurs systèmes et leurs installations en gérant efficacement les demandes d’accès en fonction de l’identité d’une personne et des politiques de sécurité de l’entreprise. Elles s’assureront également que seules les personnes qui ont le droit d’accéder à un secteur sécurisé pourront le faire en gérant et en automatisant leur processus.
Améliorer de la protection des données grâce à la blockchain
Généralement associée à la cryptomonnaie, la blockchain est de plus en plus utilisée dans d’autres secteurs. Notamment pour suivre l’évolution des données dans le temps de façon non destructive. Utilisée dans les technologies de sécurité, la blockchain peut empêcher le sabotage des preuves vidéo et de contrôle d’accès, ainsi que des systèmes de gestion des identités.
En raison de sa capacité à retracer les interactions avec des fichiers numériques, la blockchain peut déterminer si un fichier a été saboté, puis fournir des informations sur le lieu et l’heure où le sabotage a eu lieu. « La blockchain est incroyablement puissante lorsqu’il s’agit de maintenir la chaîne de responsabilité et de s’assurer que les données de sécurité n’ont pas été manipulées, commente Cyrille Becker. Nous constatons qu’elle est d’ores et déjà utilisée par des entreprises internationales qui cherchent à renforcer leurs systèmes de sécurité. Plus les avantages de la blockchain seront reconnus, plus d’autres entreprises commenceront à l’utiliser pour protéger l’intégrité de leurs données opérationnelles et de sécurité. »
Ciblage continu de la cybersécurité
En 2020, la cybersécurité continuera d’être un enjeu massif pour l’industrie de la sécurité physique. Plus les entreprises collecteront de données, plus elles auront de données à protéger. Aujourd’hui, les instances dirigeantes et les fabricants responsables travaillent déjà en partenariat avec des chercheurs universitaires, des experts en technologie, des défenseurs des droits civils et des dirigeants de l’industrie pour réglementer l’utilisation de technologies potentiellement invasives et les procédures requises pour se prémunir contre les violations de données. Ces partenariats continueront à se renforcer en 2020. « Les fabricants devront investir massivement dans la cybersécurité en intégrant par défaut des protections dans leurs produits, souligne Cyrille Becker. Pour toutes les parties concernées, l’objectif sera de promouvoir la sécurité tout en protégeant la vie privée et les libertés civiles des individus. Ce n’est qu’à cette condition que nous pourrons profiter des deux en même temps. »
Erick Haehnsen
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