Agressions verbales, physiques, vols, menace terroriste… dans le cadre du plan national interministériel de novembre 2016 qui touche 3 500 établissements de santé, l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris veut passer à la vitesse supérieure. « Il y a aura 40% de caméras supplémentaires, soit plus de 1 500 au total, installées d’ici à trois ans, là où les équipes estiment en avoir besoin », annonce Martin Hirsch, dans une interview mise en ligne mardi 15 mai sur Le Parisien. En effet, le directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) y fait part de son intention de passer « à la vitesse supérieure sur la vidéosurveillance » dans les établissements hospitaliers. C’est une des principales mesures de son plan pour lutter contre la violence aux urgences.
Des caméras dans un service de réanimation à la demande des soignants
Reste que cet investissement devrait coûter près de 30 millions d’euros. C’est « l’équivalent d’un petit bâtiment, reprend le DG de l’AP-HP. Necker, Henri-Mondor, l’Hôpital européen Georges-Pompidou… la plupart des établissements sont concernés. Dans un hôpital comme la Pitié-Salpêtrière, plus grand que le Vatican, ce sont 80 caméras de plus. » Martin Hirsch ajoute que quatre caméras seront même installées dans le service de réanimation de l’hôpital Beaujon à Clichy, à la demande des soignants.
L’incivilité, un problème à traiter en priorité
« Il n’y a pas de meilleur reflet de la société que l’hôpital, mais l’on ne peut tolérer que la violence s’y invite, impactant les équipes et les patients, poursuit Martin Hirsch. Depuis quelques années, il est à la mode de se focaliser sur la religion dans les hôpitaux alors que l’incivilité y est un problème bien plus important. » Quant aux images issues des caméras, elles seront visionnées dans des postes de sécurité prévus à cet effet. Des caméras « intelligentes » devraient être installées pour alerter l’agent de sécurité en cas de fait anormal.
Erick Haehnsen
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