Manquant d’expérience, mal renseignés ou encore trop téméraires, les jeunes de moins de 25 ans fraîchement débarqués sur le marché du travail sont les premières victimes d’accidents du travail. Ainsi une étude épidémiologique de l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) révélait-elle récemment que la fréquence annuelle des accidents du travail serait 2,5 fois plus importante chez les jeunes que chez les autres employés. En cause, des lacunes importantes sur les règles de sécurité qui n’ont pas été comblées durant leur scolarité. Ce qui fait des jeunes une population particulièrement vulnérable. Consciente de ce problème, l’Assurance maladie – Risques professionnels a fait de la formation des jeunes aux enjeux de santé et sécurité au travail (SST) son fer de lance depuis plusieurs décennies. Aujourd’hui, l’assureur dresse un bilan des actions qui ont été menées en faveur de la sécurité des moins de 25 ans depuis lors.
Des formations en partenariat avec les lycées pro et les CFA
Premier point important, l’étude épidémiologique de l’INRS démontre que les jeunes ayant été formés aux risques professionnels durant leur scolarité subissent deux fois moins d’accidents du travail que les autres. Il est donc essentiel de prodiguer des formations à la santé et sécurité au travail au sein des établissements scolaires. Et ce le plus en amont possible du cursus scolaire. C’est pourquoi les principales actions menées par l’Assurance maladie se sont concentrées sur la création de partenariats avec les filières d’enseignement, en particulier dans les lycées professionnels et technologiques, mais aussi dans les centres de formation d’apprentis (CFA).
Le rôle de l’Education nationale
A plus grande échelle, l’Assurance maladie – Risques professionnels a noué un partenariat avec l’Education nationale. Lequel a pour vocation de créer des diplômes professionnels en coordination avec le Conseil national pour l’enseignement de la santé et sécurité au travail (CNES&ST). Mais aussi de former les enseignants à la prévention des risques professionnels afin que ces derniers initient leurs élèves.
Focus sur les actions de la Cramif
Pour dispenser ses formations sur l’ensemble du territoire français, l’assureur s’appuie sur son réseau de Caisses générales de sécurité sociale (CGSS) des Caisses d’assurance retraite et de la santé au travail (Carsat). Parmi lesquelles, la Caisse d’assurance régionale d’Île-de-France (Cramif) a organisé de nombreuses actions au cours de l’année 2016-2017 avec l’aide de l’Education nationale, de l’INRS ainsi que de trois centres ressources académiques de l’Enseignement pour la sante et la sécurité au Travail (ES&ST).
22 165 élèves formés
Cette démarche a permis la titularisation de 3 084 enseignants et formateurs aux compétences en ES&ST ainsi que la formation de 22 165 élèves dans des domaines tels que le sauvetage et secourisme du travail, la prévention des risques électriques, ou encore la prévention des risques liés à l’activité physique (PRAP) dans l’industrie. Au niveau de l’enseignement supérieur, la Cramif a également signé des conventions visant à organiser des formation aux risques professionnels. Et ce avec des établissements tels que l’Institut catholique d’arts et métiers (ICAM) de Paris-Sénart ou encore l’Ecole d’ingénieurs ECE Paris.
Encadrer les jeunes diplômés
En ce qui concerne le milieu professionnel, en particulier le secteur du BTP où les professions sont particulièrement soumises à des risques professionnels, la Cramif a signé des conventions de partenariats avec des fédérations professionnelles comme la Fédération française du bâtiment Île-de-France Est (FFB IDF Est), l’Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP) ou encore le Service interentreprises de santé au travail du bâtiment et des travaux publics (SIST BTP). L’objectif étant de favoriser l’accueil et l’encadrement des jeunes salariés à leur arrivée dans une entreprise afin d’éviter tous risques d’accident du travail.
Ségolène Kahn
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