Coupures, glissades, chutes de plain-pied, TMS, risques biologiques, chimiques ou allergiques… la liste des facteurs de danger dans ce secteur ne cesse de se rallonger. Pour les prévenir, l’Institut de recherche et de sécurité vient de publier un guide pratique.
Une sinistralité préoccupante
En témoignent les indices de 64,60 pour la fréquence des accidents du travail et de 4,70 pour les maladies professionnelles. Des chiffres largement supérieurs à la moyenne selon le réseau des Caisses d’assurance retraite et de la santé au travail (Carsat). Outre cette sinistralité, l’augmentation des troubles musculo-squelettiques (TMS) est également en train de devenir un sujet préoccupant. Causés par des gestes répétitifs, des cadences soutenues, le port de charges lourdes ou encore le travail au froid, ce risque fait notamment l’objet d’un focus dans la nouvelle brochure de l’INRS.
De nombreux acteurs concernés
Ce guide s’adresse à un grand nombre d’acteurs concernés par la restauration collective, allant des chefs d’entreprise aux exploitants et gérants, en passant par les experts de la prévention des risques professionnels comme les membres du Comité social et économique (CSE), les médecins et inspecteurs du travail ou encore les préventeurs de la sécurité sociale. Il s’agit d’aider ces personnes à initier une démarche sérieuse d’évaluation des risques et de mettre en place les infrastructures de prévention nécessaires afin de faire baisser la sinistralité dans ce secteur.
Rappeler les enjeux
Au programme, l’ouvrage présente les enjeux de la prévention des risques professionnels et leur impact bénéfique sur le plan tant réglementaire, humain que financier. Et ce, tout en rappelant la responsabilité juridique du chef d’entreprise en cas d’accident. Ensuite, le guide aborde les différentes étapes à suivre pour réaliser une démarche d’évaluation des risques.
Identifier chaque danger
A cet égard, l’ouvrage passe en revue l’ensemble des situations dangereuses auxquelles une entreprise de restauration collective peut être confrontée. A commencer par les risques qui concernent l’ensemble des unités de travail, par exemple avec des sols glissants, des risques d’explosion ou d’incendie, des expositions à des produits chimiques ou allergiques. Sans oublier les facteurs de risques psycho-sociaux (RPS). Le document évoque également les dangers qui résident selon les spécificités de chaque unités de travail, notamment le stockage des produits, les locaux de cuisson, la plonge, la livraison, la collecte des repas et les zones à déchets.
Ségolène Kahn
Commentez