Pas facile de prendre la température du moral des collaborateurs dans une entreprise. Outre les outils traditionnels tels que les enquêtes de satisfaction et les sondages internes, de nouveaux procédés sont en train d’émerger avec les applications pour smartphone. En témoigne le cabinet franco québécois Empreinte humaine, spécialisé dans les risques psychosociaux. Lequel a imaginé une application baptisée Klimat, capable de mesurer la qualité de vie au sein d’une société en notant les feedbacks de chacun de ses employés.
Des questions posées sur le présent et l’avenir
« Les outils de sondage actuels sur l’engagement dans les entreprises s’épuisent. Ils sont difficiles à comprendre pour les managers et ne procurent pas un état de la situation des équipes. En effet, les résultats arrivent généralement des mois après. Just too late ! », déplore Jean-Pierre Brun, consultant associé à Empreinte humaine, professeur titulaire de management à l’Université de Laval (Québec). D’où l’idée d’une application chargée d’améliorer les techniques managériales et organisationnelles : elle met à disposition des managers une checklist à valider, comprenant des instructions permettant de se faire une idée bien claire sur l’ambiance qui règne dans l’entreprise. A travers un questionnaire mensuel, l’application donne aux collaborateurs la possibilité d’émettre un point de vue, ou encore de commenter un fait. Et ce, de manière nominative ou anonyme.
Un accompagnement personnalisé des objectifs à remplir
Une fois les questionnaires remplis, l’application livre des tableaux de bords qui analysent en temps réel les données. Le but étant de dresser un plan d’action personnalisé pour chaque entreprise afin, par exemple, de réduire le degré d’absentéisme, d’exploiter le turnover ou encore d’obtenir des données concernant le retour sur investissement. « Nous mesurons si les entreprises et leurs équipes se rapprochent ou s’éloignent de leurs objectifs d’amélioration. Nous utilisons ce qu’on appelle des leading indicators : nous ne mesurons pas « s’il y a le feu » mais nous pouvons voir si l’entreprise met en place ce qu’il faut pour l’évite r», ajoute le consultant. Parmi ces indicateurs, l’on retient le respect entre les membres, la charge de travail, l’engagement, la clarté des rôles, la reconnaissance ou encore l’implication et l’équilibre entre vie privée et pro.
Ségolène Kahn
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