Le ministère du Travail et l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) ont publié un communiqué dans lequel ils mettent en garde contre les conséquences de l’utilisation de systèmes photocatalytiques pour la réduction de l’exposition du personnel des pressings au perchloroéthylène, substance classée cancérogène de catégorie 3 par l’Union européenne. La photocatalyse permet d’accélérer la décomposition du perchloroéthylène en combinant l’action de la lumière et d’un catalyseur (généralement un oxyde métallique).
Dans le cadre de travaux sur l’application de ce procédé, et notamment de mesures réalisées dans un établissement de nettoyage à sec, l’INRS a mis en évidence la formation de sous-produits organiques très toxiques, principalement du phosgène, à des niveaux d’exposition préoccupants à proximité des postes de travail. Le phosgène est un gaz très toxique par inhalation, provoquant des effets pulmonaires sévères même à des concentrations très faibles.
En matière de prévention du risque chimique dans les pressings, il est préconisé les solutions permettant :
– de supprimer l’utilisation du perchloroéthylène ;
– d’en réduire à la source les émissions dangereuses, conformément aux principes généraux de prévention et à la réglementation du code du travail (articles L. 4121-2 et R. 4412-1 à R. 4412-58).
> À noter qu’une fiche « métiers » décrivant les risques professionnels et les moyens de prévention liés à l’activité des pressings est disponible sur le site « Travailler mieux ».
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