Selon une étude publiée par le magazine Littéraire * et réalisée par l’Inserm, la lecture abusive de certains romans prédisposerait à la mélancolie et, indirectement, à la dépression. C’est du moins ce que montreraient les résultats publiés par les scientifiques ayant mené à bien cette étude.
Les psychiatres Claire Dautray et Jean-Paul Luzerche ont interrogé 512 lecteurs réguliers ** des romans des auteurs suivants, entre autres : Catherine Pancol, Anna Gavalda, Marc Lévy, Guillaume Musso, Marie Darrieussecq.
Les résultats sont assez surprenants
– 39 % des lecteurs interrogés ont connu un état dépressif après avoir lu plus de trois livres des auteurs concernés au cours du premier semestre 2011. Ce taux atteint les 58 % chez les femmes.
– 41 % (68 % chez les femmes) ne liraient que ce type d’ouvrage, développant, à en croire le professeur Luzerche interrogé par le Magazine littéraire, « une véritable forme d’addiction » qui accroîtrait leur tendance à la dépression.
– 53 % des personnes ayant participé à l’étude déclareraient que cet état dépressif leur était inconnu avant la lecture assidue de ces romans et qu’ils n’avaient jamais manifesté de tendance dépressive.
Pour les scientifiques, la hausse des RPS et du stress en France peut être considérée comme fortement liée à la diffusion massive de ce genre littéraire « qui encourage les lecteurs à vivre dans un monde de substitution, coupé de toute réalité objective » et les conduisant à développer une certaine forme « d’inadaptation à leur environnement social, professionnel et affectif ».
* Numéro 512, octobre 2011.
** 329 femmes et 183 hommes, âgés de 25 à 45 ans.
Selon une étude publiée par le magazine Littéraire et réalisée par l’Inserm, la lecture abusive de certains romans prédisposerait à la mélancolie et, indirectement, à la dépression. C’est du moins ce que montreraient les résultats publiés par les scientifiques ayant mené à bien cette étude.
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