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Coup d’envoi du challenge EPI DOM pour des EPI adaptés aux agriculteurs dans les DOM

Orchestré par Qualitropic, le pôle de compétitivité spécialisé dans la bioéconomie tropicale, ce challenge a vocation à récompenser la conception d'un EPI capable de protéger les agriculteurs contre les pesticides, même en cas de forte chaleur. Des équipements dont les propriétés pourraient également intéresser les professionnels en métropole.

Il est bien connu que pesticides et fortes chaleurs ne font pas bon ménage. Quant aux EPI qui ont été conçus afin de protéger les agriculteurs contre les expositions chimiques, ils peuvent vite se transformer en fournaise en cas de conditions climatiques tropicales ou de canicule. Du côté des travailleurs agricoles antillais et réunionnais qui sont confrontés à ces deux facteurs de pénibilité, le calvaire n’est pas des moindres. A cet égard, le gouvernement, sous l’égide du département français de l’Île-de-La-Réunion, a sélectionné le pôle de compétitivité Qualitropic afin d’organiser un vaste concours national. Objectif : concevoir un EPI mieux adapté aux fortes chaleurs, tout en offrant une protection élevée contre les pesticides.

De nombreuses contraintes
S’il est vrai que les EPI protégeant contre les pesticides en cas de climat tempéré ne manquent pas, rares sont ceux qui sont capables de supporter des températures allant au-delà des 30°C. Or, outre le défi de développer un vêtement de protection adapté à ces facteurs, une autre difficulté s’impose : celle de coordonner les différents acteurs amenés à participer à ce projet.

Une orchestration de taille
« Le développement d’équipements de protection individuelle dédiés aux produits phytosanitaires et adaptés aux agricultures tropicales constitue un véritable challenge pour l’Etat. Afin de piloter localement une telle opération, il faut à la fois être capable de recueillir les attentes des publics concernés et de mobiliser les professionnels de différents horizons, capables de réaliser ces innovations », estime Olivier Briand, expert national du domaine « alimentation, santé publique vétérinaire et qualité et santé des végétaux » au ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.

10 000 euros de récompense
Dans la liste des contributeurs, outre les ministères chargés de l’Agriculture et de l’Outre-Mer, figure l’Agence Française de Biodiversité au titre du plan Ecophyto 2 en qualité de soutien financier. Mais aussi les Instituts techniques antillais et réunionnais IT2 et ARMEFLHOR. Le challenge, lancé le 2 juillet, acceptera tant des projets privés que publics. Il se clôturera le 16 septembre, avec des résultats finaux attendus pour Octobre 2019 ainsi qu’une récompense de 10 000 euros pour le lauréat. Enfin, si le concours concerne, pour l’heure, essentiellement les Départements d’outre-mer (DOM), il pourrait à terme être adapté en Métropole, notamment dans les zones susceptibles de subir de fortes chaleurs.

Ségolène Kahn

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