Gérer les risques
Aujourd'hui et demain

Cyberprévention

SystemX lance un projet pour sécuriser l'usine du futur et l'internet des objets industriels

Pour aider les entreprises à prévenir les cybermenaces visant les objets industriels connectés, cet Institut de recherche technologique (IRT) dédié à l'ingénierie numérique des systèmes du futur mène un projet qui mobilise notamment le CEA, Engie ainsi que des spécialistes de l'IoT et de l'intelligence artificielle.

Connaissez-vous Mirai et Satori ? Sous ces deux noms se cachent de puissants Botnet capables de prendre la main sur les objets connectés au réseau Internet. En 2016, Mirai a corrompu plusieurs centaines de milliers de routeurs, webcams et autres objets connectés, faisant ainsi tomber des sites Web, mais aussi des installations industrielles. Quant à Satori, il s’est illustré un an plus tard en embrigadant des dizaines de milliers d’objets connectés. Le moment venu, ce dernier aurait ainsi pu envoyer des requêtes simultanées de sorte à paralyser les serveurs d’organismes publics et privés. Un scénario qui hante les industriels. A commencer par ceux qui se sont engagés dans l’industrie du futur et de l’internet des objets industriels. C’est pour répondre à cette préoccupation, qui intéresse notamment l’automobile, l’énergie, la chimie, etc., que vient d’être lancé le projet de recherche IO4, relatif à la sécurité de l’Internet des Objets Industriels (IIoT) aussi bien pour l’usine du futur que pour la Smart City.

Le CEA, Engie et Sigfox parmi les acteurs du projet
Porté par SystemX, l’Institut de recherche technologique (IRT) dédié à l’ingénierie numérique des systèmes du futur, ce projet prévoit de développer des cas d’usage, dont la maintenance industrielle prédictive et sécurisée d’un fournisseur d’énergie. L’enjeu pour ce dernier est d’anticiper les aléas et d’assurer à ses abonnés le bon fonctionnement de son service. Plusieurs acteurs sont mobilisés sur le sujet. A savoir, Assystem, un groupe d’ingénierie, Cyber Test Systems, un spécialiste de la cybersécurité, le fournisseur d’énergie Engie, IOTify spécialisée dans l’IoT, la Blockchain et l’intelligence artificielle, l’éditeur d’un moteur d’intelligence artificielle Pertimm, Sigfox, l’opérateur de réseau bas débit, et le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA).

Plateforme d’expérimentation développée avec l’Anssi
Au plan technique, le projet IO4 repose sur une architecture de dispositifs IIoT qui garantira que les données seront collectées, transmises et stockées sans risque pour les serveurs. Cette architecture tiendra compte des contraintes propres à chacun des objets connectés en termes d’autonomie, mémoire ou bande passante, mais aussi de chaque phase du cycle de vie des objets connectés, comme leur mode d’enrôlement, l’actualisation, maintenance etc. Enfin, le projet s’appuiera sur une infrastructure d’expérimentation et de validation comportant 1 000 dispositifs IIoT disséminés dans le monde sur des sites industriels et urbains. Des tests physiques et numériques seront effectués sur la plateforme d’expérimentation Chess (Cybersecurity Hardening Environment for Systems), développée en partenariat avec l’Anssi (Agence nationale pour la sécurité des systèmes d’information).

Eliane Kan

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