Alarmes, Protection, Sécurité : Comment vous positionnez-vous sur le marché des systèmes de détection gaz et flamme ?
Claude Bousquet : « Notre entreprise possède une très longue expérience basée sur près de 60 ans de conception, de fabrication et de commercialisation de détecteurs. Leader européen dans le domaine de la détection de flamme Atex et dans des segments de niche tel que le nucléaire (ou nous venons de remporter un contrat extrêmement important avec EDF pour la remise à niveau de la détection hydrogène sur tous les paliers 900MWatts des centrales nucléaire) ou le spatial avec en particulier la détection de flamme et de gaz sur le site de lancement d’Ariane et de Soyouz à Kourou. Ces deux projets sont déployés avec notre réseau de terrain sécurisé Syntel. Notre présence s’étend sur l’ensemble des continents et particulièrement sur les plates formes de la mer du nord ou nous avons près de 80% de parts de marché avec notre détecteur infrarouge GD10P ».
APS : Quelles sont les principales contraintes de sécurité des sites sur lesquels vos solutions sont implantées ?
Claude Bousquet : « Sur la totalité des sites industriels sur lesquels notre entreprise est présente la sécurité devient une préoccupation majeure des responsables de sites. La demande est de plus en plus une demande de réponse globale, étude, conseil, fourniture du matériel, installation et mise en service. Cette démarche permet d’assurer une prestation de qualité et un suivi de la totalité du chantier par des spécialistes du Fire & Gas ».
APS : Quelles sont les principales évolutions techniques et normatives spécifiques à ce secteur d’activité ?
Claude Bousquet : « Ce secteur est en évolution constante et régi actuellement par des normes spécifiques à chaque pays ou continents (Atex, CSA, UL, FM…) une volonté d’unification sur des labels tels que l’IECEX commence à apparaitre ce qui permet un accroissement de la compétition mondiale. Nous trouvons également une évolution dans le domaine de la sureté avec des exigences des utilisateurs vers des systèmes complets toujours plus « surs » régi du point de vue nominatif par des normes telles que les CEI 61508 et 61511 ».
APS : Pouvez-vous nous décrire l’une de vos dernières applications ?
Claude Bousquet : « Notre entreprise est très présente sur le marché de l’offshore et en particulier sur celui des FPSO avec 3 à 4 contrats par an. Le FPSO (Floating Production Storage Offloading) est un navire de stockage-traitement qui présente l’avantage de fonctionner de façon autonome. Les têtes de puits de production sont installées sur le fond de la mer et reliées par des flexibles aux installations de surface. Le dernier contrat en date de ce type à été signé en décembre 2007 entre Simtronics et SBM à Monaco concernant le FPSO Mondo (projet BC10) et portant sur la fourniture de 180 détecteurs de flamme triple infrarouge et 230 détecteurs de gaz GD10P. Sur ce type d’équipement la contrainte première du client et de trouver un fournisseur qui puisse livrer du matériel présentant des coûts d’exploitation et de maintenance les plus faibles possible. Simtronics est leader dans ce domaine avec le détecteur GD10P dont la source IR est un semi-conducteur, présentant une garantie de 15 ans, et ne nécessitant aucun réétalonnage sur site durant toute sa durée de vie estimée par la Sinef à plus de 65 ans ! ».
Chantier : Keeneo déploie sa solution de VSI en Algérie
A la recherche d’une technologie de sécurisation adaptée à la configuration de ce site sensible installé sur les bords de la Méditerranée, les dirigeants du groupe pétrolier algérien Sonatrach (12ème compagnie pétrolière mondiale – 30% du PNB algérien) ont souhaité mettre en place une solution alternative à la détection intrusion par barrière infra-rouge. Après avoir testé sans succès une première solution de détection de mouvement classique VMD, la VSI a permis d’obtenir des résultats probants répondant aux souhaits de la Sonatrach. « La VSI correspondait parfaitement aux besoins de cet opérateur. Le site étant très étendu, il fallait couvrir un vaste périmètre. Par ailleurs, l’éloignement du terminal située loin des zones habitables rendait difficile la mobilisation d’agents de sécurité en nombre suffisant. Enfin, le niveau de sécurité extrême ne permettait pas de réactions à posteriori compte tenu de la réalité du risque local. Concrètement, l’alerte et l’analyse de l’incident par la levée de doute devait se faire en temps réel pour une réactivité appropriée et immédiate » résume Thomas Herlin, directeur des ventes de la société Keeneo qui s’est vu confier ce marché.
> 200 caméras installées
Autre impératif, pouvoir gérer un nombre élevé de caméras. « Au total, près de 200 unités paramétrables en 5 minutes chacune équipent le site. La solution de détection de présence humaine est installée le long d’une clôture de 3 mètres de haut et 40 km de distance. Elle prend en compte les variations de luminosité, les reflets, le passage des animaux et le passage jour/nuit tout e permettant de détecter et de signaler en temps réel, 24h/24, toute personne présente dans une des zones au sol couvertes par le champ de vue d’une des caméras placées le long d’une clôture de 40 km » poursuit Thomas Herlin. La solution effectue une analyse 3D et temporelle sur la trajectoire et les dimensions des objets mobiles détectés afin de discriminer la présence d’individus de la présence d’animaux ou de perturbations locales telles que des réflexions ou des ombres. L’analyse en 3D permet de rendre la détection des individus indépendante de leur position: une personne est aussi bien détectée à 100 m qu’à 400 m.
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Cet article est extrait du Magazine APS n°170 – Avril 2008.
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