Dans l’industrie, le risque chimique constitue une des principales causes de maladies professionnelles. Pour le prévenir, les responsables Hygiène, Santé, Environnement (HSE) doivent consulter les fiches de données de sécurité (FDS) indiquant les propriétés des substances chimiques, ainsi que les risques associés et les moyens de les réduire. En général, ces fiches sont gérées sous tableur graphique (Excel de Microsoft ou Calc de Libre Office) et à l’aide de la méthode ND2233 de l’Institut National de Recherche et Sécurité (INRS). « Aussi pratiques soient-ils, [les tableurs graphiques] ont leurs limites dès lors que l’entreprise gère plus de 500 produits chimiques », soulève Xavier Labourier, président de Quarks Services, l’éditeur de Quarks Safety. Solution qui a fait l’objet d’une mention spéciale à l’occasion du concours des Trophées de l’Innovation du salon Expoprotection (du 6 au 8 novembre à Paris, Porte de Versailles). Disponible en mode Software as a Service (SaaS) et traduit en sept langues, cet outil s’adresse, d’une part, aux services de santé et sécurité au travail (SST) des groupes industriels à sites multiples comme Vallourec. Et, d’autre part, à des laboratoires de recherche ayant à gérer plusieurs milliers, voire des dizaines de milliers de produits chimiques, à l’instar d’EDF ou l’Université de Genève, qui comptent chacun plusieurs sites ou laboratoires de recherche.
300 000 substances dans la base de données
« Pour aider les laboratoires à maîtriser les risques chimiques, notre outil intègre une méthode d’évaluation qui a été conçue en partenariat avec des services de santé au travail, afin de faciliter l’application de la réglementation », indique le dirigeant de l’entreprise. Cette dernière compte 120 clients depuis le lancement du produit, en septembre 2017, qui a été déployé sur 300 sites. La veille réglementaire portant sur 300 000 substances est digitalisée, pour être croisée avec celles qui sont utilisés par l’entreprise. « Grâce à quoi, en cas d’évolution réglementaire, le responsable SST est immédiatement averti de son impact sur la composition des produits », souligne Xavier Labourier, qui innove également avec son logiciel sur un plan technologique. Et ce grâce à son système de téléchargement et d’extraction automatique des informations contenues dans les FDS, qui analyse automatiquement les dangers décrits par leur auteur. De quoi gagner en productivité !
Deep Learning prévu en 2019
En plus de son module de traitement automatique du langage, qui facilite le travail du responsable HSE, ce logiciel intégrera en 2019 du Deep Learning. L’objectif étant d’aider les utilisateurs à gagner en productivité grâce aux travaux de recherche menés en interne, sachant que la PME compte une quinzaine de salariés dont deux à la R&D.
Eliane Kan
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