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Sûreté et sécurité

576 caméras pour la ligne D du métro lyonnais

Au travers de sa filiale sud-est, le groupe Spie a remporté le contrat du Syndicat mixte des transports pour le Rhône et l'agglomération lyonnaise (Sytral). Objectif : équiper les rames de la ligne D du métro lyonnais d'un dispositif de vidéosurveillance en temps réel.

Le spécialiste français des énergies et des télécommunications Spie, connu pour avoir racheté le leader allemand des transports SAG pour 850 millions d’euros en décembre dernier, va déployer 576 caméras sur l’ensemble des rames de la ligne D du métro lyonnais. Soit 16 caméras pour chacune des 36 rames en circulation sur les 12 km de la ligne. A cela, viendra s’ajouter l’installation d’un système de communication sol/bord permettant la transmission en live des images vers le PC Sécurité du réseau des Transports en Commun Lyonnais. A l’origine, cette opération fait suite à l’appel d’offre provenant du Syndicat mixte des transports pour le Rhône et l’agglomération lyonnaise (Sytral). Elle sera menée au travers de sa filiale régionale sud-est du groupe Spie et ce, en syndication avec le spécialiste des transports collectifs urbains Roiret Transport.

Un système radio mobile pour la transmission des flux
 
Alors que l’opération s’inscrit dans le cadre d’un projet d’amélioration globale du métro de Lyon et de ses systèmes de sécurité, à la demande du PC Sécurité, Spie a dû développer un système capable d’assurer le cheminement des flux d’images sans risque de coupure. Pour cela, un système radio bien particulier a été développé entre les rames en circulation et l’infrastructure d’antennes au sol. L’intérêt ? Disposer d’un réseau de communication permanent. «C’est une première en France ! Habituellement, c’est le WiFi qui est proposé pour assurer une liaison sol/bord. Après avoir étudié tous les aspects intervenant dans le choix d’un support de communication en mobilité, nous avons opté pour une technologie radio avancée. C’est après avoir pu évaluer une récente application déployée en Italie que nous avons confirmé notre décision », précise Pierre Des Rieux, responsable d’études au sein de la direction opérationnelle IET de Spie sud-est. Afin de peaufiner cette installation, le Sytral a également sollicité Spie afin d’organiser la migration de son réseau existant au sol vers un environnement Multi Protocol Label Switching (MPLS). De quoi permettre des échanges de données plus sécurisés afin de déplacer et relier les applications informatiques (hors pilotage automatique) qui accompagneront l’automatisation intégrale de la ligne B, dotée à cette occasion d’un nouveau parc de matériel roulant.

Un déploiement graduel
Si le projet a été validé, il ne sera véritablement inauguré qu’en 2018. En effet, il s’agira, dans une première phase d’études, de réaliser une simulation de l’installation des antennes au sol et de leur couverture radio. A cet occasion, un chantier pilote en grandeur nature sera établi entre quatre stations de la ligne. Lorsque les tests seront validés, il conviendra de réaliser les travaux d’installation des antennes ainsi que l’installation d’une vingtaine de caméras pendant les périodes d’interruption du trafic (entre une heure et quatre heures du matin) afin de ne pas entraver le fonctionnement de la ligne. Un chantier qui se déroulera durant le deuxième et le quatrième trimestre 2017. Au deuxième trimestre de l’année suivante, les 16 rames restantes bénéficieront elles aussi de cette évolution technologique. De quoi permettre aux agents de surveillance de Keolis, en charge de l’exploitation du métro lyonnais, d’avoir un accès en temps réel à ce qui se passe sur l’ensemble des rames en fonctionnement sur la ligne D et avec un historique de six jours.

Ségolène Kahn

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