Selon une étude de Sophos, malgré tout l’argent dépensé en solutions de cybersécurité et formation de leurs collaborateurs, les chefs d’entreprises français doutent de leur capacité à affronter un ransomware.
Toujours plus complexes, les attaques par rançongiciels semblent toujours passer à travers les mailles du filet des systèmes de sécurité informatique des entreprises. En témoigne l’étude Etat des Ransomwares 2021 réalisée en juin dernier par le cabinet d’étude Vanson Bourne qui a interrogé 5 400 décideurs IT dans une trentaine de pays pour l’éditeur Sophos. Et le constat fait craindre le pire : selon ce dernier, 30 % des entreprises françaises ont été victimes d’un ransomware l’année dernière, malgré les nombreux investissements en cybersécurité réalisés par 41 % d’entre eux.
Des ransomwares trop sophistiqués
Premier constat, les dirigeants d’entreprises françaises n’ont guère confiance en l’avenir. Ainsi 31 % estiment une attaque par ransomware comme inévitable pour leur organisation. Et ce, malgré les infrastructures de cybersécurité existantes qu’ils jugent insuffisantes face à la menace. En effet, pour 44 % d’entre eux, les rançongiciels sont désormais trop puissants pour que leur équipe informatique puisse y faire face. « Cette inquiétude est directement liée au niveau croissant de sophistication de ces attaques qui sont, par conséquent, plus difficiles à arrêter pour 37 % des entreprises », précise l’étude.
Des attaques multiformes
« Il est effectivement de plus en plus complexe de se protéger des cybercriminels qui se tiennent à l’affût de la moindre faille dans le but de s’introduire au sein des infrastructures et ainsi déployer leurs attaques de plus en plus multiformes », constate Gilles Sarquiz, ingénieur avant-vente chez Sophos.
41 % des entreprises protégées
Un constat d’autant plus préoccupant que les dirigeants n’ont pourtant pas lésiné sur les moyens pour se prémunir des cyberattaques. Aujourd’hui, 41 % des entreprises françaises ont investi dans une technologie anti-ransomware et 17 % d’entre elles ont engagé une société spécialisée dans la cybersécurité qui gère un centre d’opérations de sécurité (SOC) complet. De même, 59 % des entreprises affirment disposer d’un personnel formé en sécurité informatique.
Une vigilance accrue
Malgré ces investissements, les entreprises redoublent donc de vigilance. Pour les y aider, l’étude recommande notamment de faire appel à un fournisseur spécialiste de la cybersécurité capable de les épauler en cas d’attaque. De quoi associer « expertise humaine » et « automatisation des processus » pour une protection encore plus solide.
Ségolène Kahn
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